Sujets n Les droits de l?Homme et le développement sont les deux gros dossiers dont débattront les participants à l?Assemblée générale. C?est demain que s'ouvrira à New York le sommet pour moderniser l'ONU. Une session particulièrement décisive qui regroupera 150 chefs d?Etat pendant trois jours. Lundi, les diplomates travaillaient d'arrache-pied à une heure tardive de la nuit pour s'entendre sur un document final pour le sommet mondial pour moderniser l'Onu, certains faisant état de progrès laborieux alors que les Etats-Unis parlaient d'échec sur au moins deux points clés. Depuis trois semaines, le comité des 33 négocie principalement sur sept questions : droits de l'Homme, réforme de l'administration onusienne, développement, terrorisme, responsabilité de protéger les peuples menacés de génocide, consolidation de la paix et non-prolifération. Des dossiers jugés prioritaires pour l?ensemble des Etats. Mais la question du développement pour les pays du Sud reste centrale d?autant que 80% des diplomates des pays du tiers-monde ont obtenu un consensus sur la question. Les pays du tiers-monde ont toutefois signifié leur désaccord sur le remplacement de l?actuelle Commission des droits de l?homme. La Chine et la Russie ont rejoint le concert des pays opposants, ce qui a conduit à des polémiques sur un éventuel statut de la commission. L?idée soutenue par les Américains est d?autoriser l?action contre les Etats incapables de protéger leur population. Ce concept a rencontré une opposition de la part du Groupe des 77. C'est sur le développement, thème essentiel pour 80% des Etats membres dont tous ceux du tiers-monde, que le nouveau document apparaît le plus achevé. Ce texte comporte beaucoup de points d'accord, mais aussi de nombreux passages entre parenthèses sur des questions clés, signalant l'absence de consensus. Auparavant, le porte-parole de la mission américaine à l'ONU, Rick Grenell, avait jeté un froid en affirmant que les discussions avaient échoué sur les droits de l'Homme et la réforme de l'administration onusienne, ajoutant que cela mettait en danger la totalité du document final. Mais l'ambassadeur brésilien, Ronaldo Mota Sardenberg, a démenti que les discussions sur les droits de l'Homme avaient échoué. l Des milliers d'agents de la police new-yorkaise, des services secrets, du département d'Etat, des garde-côtes et d'autres corps protégeront les participants au sommet et à l'Assemblée générale de l'ONU, à partir de samedi et ce jusqu'au 28 septembre. Dès lundi, plusieurs rues proches de l'immeuble de l'ONU, situé sur les bords de l'East River à Manhattan, étaient fermées à la circulation, créant d'énormes embouteillages. Les habituels cortèges de voitures officielles aux vitres teintées, escortées d'agents de sécurité à la large carrure et à l'oreillette discrète, commençaient à se succéder aux grilles de l'ONU. Toutes les entrées étaient d'ores et déjà strictement contrôlées. Les véhicules officiels «ne sont autorisés à entrer qu'après inspection poussée avec détecteurs d'explosifs», de même que ceux du personnel de l'ONU pour l'accès au garage souterrain. Un porte-parole de l'ONU, Farhan Haq, a affirmé que «beaucoup de précautions» avaient été prises par l'Organisation mondiale, encore traumatisée par l'attaque meurtrière commise contre son quartier général à Bagdad il y a deux ans. «Il s'agit des mesures de sécurité les plus draconiennes », a-t-il dit, tout en se refusant à en dévoiler les détails, pour ne pas affecter leur efficacité.