Activité n Le ministre a inspecté, hier, les directions de la Cnas, la CNR, la Casnos et la Cnac de la wilaya de Boumerdès. «La modernisation du secteur par l?introduction de la carte à puce, l?amélioration des services et le contrôle des dépenses constituent les trois piliers de la réforme de la sécurité sociale. Tous les responsables sont appelés à contribuer activement à l?aboutissement de ce chantier dans les meilleurs délais», a souligné, hier, Tayeb louh, ministre du Travail et de la Sécurité sociale, lors de la cérémonie d?installation de Mahfoudh Bousbia au poste de directeur de l?agence de la Caisse nationale de la sécurité sociale de la wilaya de Boumerdès. Le remboursement des médicaments coûte 21 milliards de dinars annuellement. En vue de réduire ces dépenses et éradiquer les phénomènes de fraude et de gaspillage qui portent un coup dur au budget de l?Etat, le ministre a mis en exergue l?importance de l?introduction d?un tarif-référence sur la base duquel sera effectué le remboursement des médicaments. «L?application du tarif-référence et les conventions entre les médecins et la sécurité sociale constituent le moyen le plus efficace pour mettre un terme au gaspillage. Nous avons constaté que certains malades se rendent chez plusieurs médecins pour soigner la même maladie et viennent à chaque fois avec de nouvelles ordonnances. Seule l?organisation de l?opération du remboursement pourrait éradiquer ce phénomène», a-t-il indiqué, précisant que 80% des citoyens sont couverts par la sécurité sociale. Tayeb Louh s?est rendu également aux agences de la wilaya de la Caisse nationale des retraites (CNR), la Caisse nationale d?assurance des non-salariés (Casnos) et la Caisse nationale d?assurance chômage (Cnac). Tout en rappelant les répercussions néfastes de la bureaucratie et de la mauvaise gestion qui ont rongé ces structures pendant des années, le ministre a insisté sur l?introduction de l?outil informatique dans toutes les opérations et l?amélioration des services. «Toute réclamation des citoyens sera d?un effet indésirable sur les responsables concernés», a-t-il averti d?emblée. Le ministre a ponctué sa visite par un meeting en faveur du projet pour la réconciliation nationale dans la commune de Khemis El-Khechna. Dans une salle anonyme (dépourvue de nom) et devant quelques dizaines de citoyens, M. Louh a souligné l?importance de la réconciliation nationale et ses répercussions positives sur les volets sécuritaire et économique du pays. «La réconciliation mettra un terme à la bureaucratie et à la détresse sociale. Le projet du président, selon l?orateur, englobe une vision stratégique pour la prise en charge de toutes les retombées de la tragédie nationale ainsi que l?instauration d?un climat favorable au développement économique.» Quelques citoyens de cette localité, fortement touchée par le terrorisme, que nous avons rencontrés sur place estiment que la vraie réconciliation signifie la création de postes d?emploi et la prise en charge des problèmes socioéconomiques. «Nous voulons une réconciliation avec la khobza, le logement? Nous souhaitons que les responsables reviennent après le référendum pour le lancement de projets d?investissement dans notre région sollicitée uniquement à l?approche des élections», nous a confié un groupe de jeunes dés?uvrés.