Le dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi, a affirmé, hier, que son pays recherchait «l'amitié» des Etats-Unis, estimant que l'heure de l'affrontement avec cette superpuissance était révolue, selon une déclaration rapportée par la télévision officielle libyenne. «Nous avons besoin de l'amitié des Etats-Unis. L'Amérique a besoin de nous également et ses sociétés pétrolières peuvent maintenant travailler en Libye. L'heure est aux intérêts réciproques et non pas à l'affrontement», a dit le colonel Kadhafi, qui s'exprimait à l'occasion d'une cérémonie officielle à Syrte, 500 km à l'est de Tripoli. Les relations diplomatiques entre la Libye et les Etats-Unis ont été renouées formellement le 28 juin 2004, après une rupture de 24 ans. Mais, les deux capitales sont depuis représentées par des bureaux de liaison et non au niveau d'ambassades. «L'heure est aux intérêts», a répété le dirigeant libyen, appelant ses compatriotes à «s'ouvrir au monde» et à tourner la page des années d'isolement. Sur un autre plan, le colonel Kadhafi, au pouvoir depuis 1969, a pressé les Libyens de bien se servir de leur pétrole, en lançant des projets productifs. «Il faut profiter de notre pétrole en travaillant et en lançant des projets productifs. Depuis le début de l'année jusqu?à juillet, nous avons gagné 7 milliards de dollars de revenus pétroliers et cet argent doit nous servir à produire et à améliorer la situation sociale des Libyens, dont un million a besoin d?aide».