Contribution n L?APN pourrait être associée au processus de mise en place des textes réglementaires et législatifs d?application du projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale. Les procédures d?application du projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale que les Algériens ont approuvé, jeudi, à une large majorité sont une question «que, honnêtement, nous n?avons pas encore abordée», a déclaré, ce matin, le ministre d?Etat, ministre de l?Intérieur et des Collectivités locales sur les ondes de la Chaîne III dont il était l?invité de la rédaction. Toutefois, Nouredine Yazid Zerhouni a laissé entendre que l?Assemblée populaire nationale sera associée au processus de mise en place des textes réglementaires et législatifs d?application du projet présidentiel adopté par 97,36% des Algériens qui se sont exprimés avant-hier. «Ce qui devrait revenir au gouvernement reviendrait au gouvernement et ce qui devrait revenir à l?APN reviendrait à l?APN», a-t-il déclaré à ce propos. Et d?ajouter : «Nous avons suffisamment d?instruments pour traduire cette charte en textes de loi.» Cela étant, et de l?avis de Nouredine Yazid Zerhouni, si le peuple a adhéré massivement au projet du président de la République, c?est parce qu?il a compris les enjeux de ce référendum et repris confiance en les institutions de l?Etat. De même, il a fait le lien entre le vote massif des populations des régions les plus touchées par le terrorisme en faveur du projet de charte pour la paix et la réconciliation et leur aspiration à vivre en paix. Une explication que partagent de nombreux observateurs qui relèvent, en ce sens, que les taux de participation enregistrés à Relizane, Jijel et Blida, pour ne citer que ces régions, en disent long sur les souffrances endurées par leurs populations à cause du terrorisme auquel elles sont confrontées depuis des années. La même explication est donnée pour Alger où, pour la première fois depuis plusieurs années, la participation a largement dépassé les 50%. Aussi, l?on affirme que la spécificité du scrutin de jeudi a été pour beaucoup dans la forte mobilisation des Algériens. «La question posée était de savoir si on est pour ou contre la paix. Or, qui peut être contre la paix ?», dit-on à ce propos. Cela a fait que même en Kabylie, le taux de participation a atteint les 11%, et ce, malgré l?appel au boycott lancé par le mouvement des ârchs, le FFS et le RCD.