Tension n Trois Palestiniens ont été tués et 50 autres ont été blessés, hier soir, lors de violents affrontements entre la police et des activistes du Hamas à Gaza. Selon des sources sécuritaires et hospitalières, un officier de police, une Palestinienne et un autre civil ont été tués lors d'une attaque menée par des membres du Hamas aux lance-roquettes antichars contre un poste de police du camp de réfugiés de Chatti, dans l'ouest de la ville de Gaza. Cette attaque avait suivi de violents combats entre policiers et membres du Hamas dans et autour du principal hôpital de la ville, l'hôpital Chifa. Selon une source de sécurité, tout a commencé par une simple altercation à Cheikh-Radouane quand le fils d'un dirigeant du Hamas, assassiné en 2004 par Israël, a contesté à un Palestinien le droit d'utiliser avant lui un distributeur de billets de la Bank of Palestine. Le ton est monté et le fils Rantissi a alors mobilisé ses camarades armés du Hamas, contraignant la police à intervenir pour tenter de l'arrêter en vertu d'une loi entrée récemment en vigueur et interdisant le port d'armes en public. Les Brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du Hamas, affirment dans un communiqué que «le jeune homme a refusé de se rendre» et que les policiers ont alors «ouvert le feu contre son véhicule, faisant plusieurs blessés». De son côté, le ministère de l'Intérieur a publié un communiqué confirmant que l'escalade avait bien commencé par «une altercation entre M. Rantissi et un client de la Bank of Palestine». «L'affaire a dégénéré quand des hommes armés du Hamas ont lancé des grenades contre les policiers qui étaient intervenus, blessant deux d'entre eux», ajoute le ministère, affirmant que la police a alors pris en chasse quatre de ces hommes équipés d'armes automatiques et de grenades, qui se sont enfuis en voiture. Selon le communiqué, la police a ensuite ouvert le feu pour les empêcher d'entrer aux urgences de l'hôpital Chifa. Les affrontements ont alors fait place à une bataille rangée et se sont étendus au camp de Chatti et dans le quartier de Cheikh-Radouane. Pour le ministère, «le Hamas porte l'entière responsabilité de ce qui s'est passé. Il a violé la loi et le consensus national». Le Hamas et le Jihad islamique refusent d'obéir au dirigeant palestinien Mahmoud Abbas qui leur a demandé de déposer les armes après le retrait israélien de la bande de Gaza, qui s'est achevé le 12 septembre, mais ont accepté de ne pas les exhiber publiquement.