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Histoires vraies
Untel père et son fils (2e partie)
Publié dans Info Soir le 13 - 10 - 2005

Résumé de la 1re partie n Pierrot le dingue est condamné à la prison. Entre-temps, sa femme abandonne leur bébé de deux mois, qui est pris en charge par l?assistance publique. Pierrot veut sortir coûte que coûte pour récupérer son bébé?
Pierrot le dingue griffonne une supplique à l'administration, racontant ses angoisses quant à la situation de son héritier de six mois.
«Mais non, lui est-il répondu. Votre enfant est entre de bonnes mains, il sera bien soigné et puisque vous vous faites du souci pour la pension, rempaillez des chaises en dehors des heures d'atelier, c'est tout ce que l'on peut faire pour vous.»
Alors, Pierrot rempaille des chaises, comme un dingue qu'il est. A raison de 80 centimes la chaise, pour 120 francs de pension mensuelle, il en faut des brins de paille, il en faut des heures. Et le marmot a deux ans quand Pierrot a rempaillé 4 700 chaises pour 4 000 francs. Il a payé la pension à lui tout seul, mais ça n'est pas suffisant.
«Laissez-moi sortir, dit Pierrot, mon gosse a deux ans maintenant, il a besoin d'un père, c'est l'âge où un gosse a besoin d'un père, j'en suis sûr. Il apprend à parIer, qui va lui apprendre à parIer ? Si ce n'est pas moi, on ne se comprendra pas, plus tard ! C'est moi son père !»
«Il en a un autre, lui est-il répondu. Un père moins provisoire que vous et qui l'adoptera si vous êtes sage, ainsi cet enfant aura une vie normale, débarrassé de l'ombre des prisons.»
Alors, Pierrot tambourine à sa porte, réclame audience, alerte l'aumônier des prisons et fait tant et si bien qu'il réussit enfin à voir le juge d'application des peines.
C'est «son» juge. Il le connaît bien. A chaque arrestation, il l'a retrouvé. Et à chaque arrestation son juge lui a dit : «Pierrot, tu dégringoles de plus en plus ! Arrête ! Tu n'es pas un criminel, essaie de devenir un homme, bon sang !»
C'est un brave juge. Un de ceux qui croient à la réhabilitation. Un de ceux qui expliquent avant de juger, même s'ils n'arrivent à rien, deux fois sur trois, ou neuf fois sur dix.
«Je veux sortir, dit Pierrot, c'est pour mon gosse, je ne recommencerai plus je vous le jure, mais laissez-moi sortir maintenant. C'est maintenant qu'il a besoin de moi.
? Il reste trois ans, Pierrot. Trois ans fermes. C'est impossible, et personne ne te croira. Tu recommencerais à voler un jour ou l'autre, tu n'es pas fait pour être père de famille, c'est trop tard, trop tard, je te l'avais dit que tu dégringolais.»
«Il n'y a pas de justice», pense Pierrot tout bas, puis il le dit tout haut : «Vous parlez de justice et vous m'en rebattez les oreilles depuis des années, eh bien, je vais vous dire moi, ce qu'elle va faire votre justice. Elle va faire de ce gosse un dingue comme moi et je vais vous dire pourquoi : j'avais son âge quand mon père est mort et il n'était pas plus tôt en terre que ma brave femme de mère a fait sa valise. Pierrot est aIlé en pension à la campagne, Pierrot est aIlé en nourrice, et à cinq ans il a commencé à faire l'imbécile. A sept ans, il a piqué le manteau du fils de la maison, à dix ans, il a volé dans le portefeuille de la nourrice pour aller à la foire, à douze ans, il a fauché une bicyclette, à treize, il était en maison surveillée, à quinze, en correction, à dix-sept, en taule, et depuis ça dure. Et mon fils fera la même chose si on ne le sort pas de là. C'est à moi de le faire. A moi de rétablir la balance. Laissez-moi sortir.» (à suivre...)


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