Résumé de la 7e partie n Gilles de Rais se crée son propre univers avec son armée, sa cour, ses juges. Il organise aussi des orgies et assassine de jeunes enfants? Aussi extraordinaire que cela paraisse, Gilles de Rais est croyant et se considère même comme un bon chrétien ! Sa foi, comme sa pensée, est certainement celle d?un fou, mais qui répond à une logique qu?il puise dans sa religion qui enseigne que Dieu pardonne tous les péchés, à condition qu?on manifeste des remords et qu?on lui demande pardon. Gilles de Rais demandera pardon à Dieu, mais plus tard ; en attendant, il continue à commettre ses crimes. Il pousse le ridicule, après avoir tué ses victimes, jusqu?à s?agenouiller devant les corps et à réciter cette insolite prière : «Ô petite âme innocente, ne manque pas, quand tu monteras vers le Seigneur, d?implorer sa miséricorde pour moi ! Demande-Lui aussi pardon, dis-lui que je t?ai délivré de ce monde !» Croyant en Dieu, il croit aussi au diable. Il s?entoure de magiciens qui prétendent communiquer avec Satan et, à leur instigation, il devait s?adonner à des sacrifices d?enfants. Quand l?or vient à lui manquer, il va s?adresser au diable pour lui en donner, mais les séances de magie ne lui apportant rien ; il se tourne alors vers l?alchimie. Et qui dit alchimie, dit pierre philosophale, la poudre ou l?élixir magique qui, selon les anciens, était capable de transmuter les métaux vils en or. Gilles entend parler d?un alchimiste italien, un certain Francesco Prelati, qui aurait réalisé des transmutations. Il envoie des émissaires le chercher et lui promet de le couvrir d?or s?il lui permet d?obtenir la pierre. Prelati accepte, mais il faut beaucoup d?argent pour cela ; il va y engloutir une partie de la fortune qui lui reste. «Fais venir Satan et demande lui de te dire le secret de la pierre !» Prelati fait des simagrées, brûle des produits étranges et prétend que Satan ne va pas tarder à se manifester et qu?il le soumettra à ses volontés. Mais il n?obtient aucun résultat. Il demande à être seul. Il dit alors que Satan lui est apparu mais qu?il refuse de lui livrer le secret. Il faut attendre? Les jours et les semaines passent. Gilles est déçu, mais il va garder l?alchimiste, qui le fascine, auprès de lui. Cependant, s?il renonce ? du moins momentanément ? à la pierre philosophale, il ne renonce pas à ses vices. Il sacrifie plus d?enfants à sa passion du sang. Même s?il est tout-puissant et qu?il règne en maître dans son château, il prend des précautions. Il s?assure, quand il emmène un enfant dans sa chambre, que personne ne le voit. Mais en réalité, les domestiques sont au courant de ce qui se passe dans la chambre du maître. Plus d?un a collé son oreille à la porte et a écouté, horrifié, les cris étouffés des petites victimes ; il n?était pas difficile de deviner d?où provenait l?épaisse fumée qui sort de sa cheminée. Une fumée suivie d?une odeur nauséabonde de chairs brûlées. Et puis, il y a tous ces jeunes garçons, pages et paysans recrutés, qui disparaissent sans laisser de trace. Mais personne ne dénonce le monstre. On a peur de lui, mais aussi on ne veut pas le faire arrêter parce qu?on profite de lui. Toute une foule de gens ? soldats, domestiques, prêtres ? vit à ses crochets. (à suivre...)