Les organes de gouvernement L'Hôtel du roi est composé des grands officiers de la cour (connétable, chambellan...) qui se réunissent en «conseil du roi», qui apparaît comme un honneur politique. Les conseillers professionnels sont souvent des membres de l'administration centrale ou territoriale. L?administration centrale et territoriale se spécialise, se professionnalise et se hiérarchise. A la fin du Moyen Age, il existe un milieu d'officiers distincts des seigneurs et des notables urbains. Mais qui compose ces administrations ? Pour l'administration centrale, il existe quatre grands appareils : ? La chancellerie : responsable de l'administration écrite, de la diplomatie ; c'est le bras droit du roi. On y trouve le chancelier et une foule de notaires-secrétaires du roi. ? La trésorerie ; ? La cour des comptes : elle contrôle la bonne gestion des comptes fiscaux. ? Le parlement, parmi lequel on remarque un milieu social autonome. Pour l'administration territoriale le personnel est nombreux et divers : baillis ; sénéchaux ; receveurs qui récupèrent les impôts royaux et gèrent les finances ordinaires, alors que les élus s?occupent des finances extraordinaires. Les officiers prennent de plus en plus de pouvoir ; la carrière administrative est prometteuse. La base du pouvoir royal : la fiscalité Cette fiscalité se développe au XIVe siècle à la fois dans ses fonctions directes qu'indirectes. Le roi est un «super seigneur» devant vivre de son domaine, sur des bases féodales et seigneuriales. De plus en plus, la fiscalité directe ne suffit plus et on développe une fiscalité indirecte : développement des traites (taxes sur les marchandises au passage du royaume), et en 1350-70, apparition de la gabelle, impôt sur le sel (production et vente). L'impôt par répartition détermine une somme globale à percevoir sur un ensemble. Cette taxe peut être personnelle (sur les hommes) ou réelle (sur les terres). L'impôt de codité : on trouve une légitimité à cette énorme fiscalité par la réunion des assemblées des Etats qui se développent à l'échelle royale et provinciale. Leur rôle principal est de discuter des impôts. Au travers des Etats, on remarque que la royauté se réfère à la société politique des élites. Les assemblées des Etats sont convoquées par le roi. De plus en plus, la politique royale est faite de confirmation et de réformation. Ces élites se modifient, avec l'essor d'une nouvelle voie administrative. Ce milieu n'est pas fermé, sauf pour le Parlement de Paris.