George Weah, ancienne star du football mondial et candidat à l'élection présidentielle au Liberia a affirmé, hier mardi à Monrovia, s'attendre à être victorieux, alors que les résultats officiels sont attendus le 22 novembre au plus tard, selon la Commission nationale électorale (NEC). Weah, qui a voté dans le quartier densément peuplé de Paynesville, un faubourg de Monrovia, a rappelé à des journalistes qu'il avait obtenu 800 000 voix, soit 62 % des suffrages lors du premier tour, le 11 octobre dernier. «La tricherie au premier tour était évidente, mais nous ne nous tournons pas vers le passé, nous regardons devant nous», a-t-il déclaré, ajoutant que «dans l'intérêt de la paix», lui et son parti acceptaient les résultats officiels qui l'avaient crédité de 28,3% des voix, contre 19,8% à Mme Sirleaf. La rivale de George Weah est une banquière et économiste formée au sein de la prestigieuse université nord-américaine de Harvard. La participation semble, par ailleurs, avoir été légèrement inférieure à celle enregistrée lors du premier tour, selon plusieurs observateurs. Ce second tour constitue la dernière étape d'élections générales organisées à l'issue d'une période de transition de deux ans, en vertu d'un accord de paix signé en août 2003 après 14 années de guerres civiles dans ce petit pays d'Afrique de l'ouest. Quoi qu'il advienne, le résultat constituera une première en Afrique, où jamais une femme ou un ex-footballeur n'ont été élus président.