Fin de «carrière» pour un tueur en série Une enquête menée depuis 31 ans pour appréhender un tueur en série qui harcelait la police avec des lettres où il racontait ses crimes s?est enfin terminée, en février dernier, quand le chef de la police de Wichita, Norman Williams, est venu annoncer devant les médias que «B. T. K. est arrêté», déclenchant les applaudissements et les cris de la foule, parmi lesquels des membres des familles des victimes. L?homme s?appelle Denis Rader, un employé de 59 ans qui vit à Park City, une banlieue calme de Wichita, ville ouvrière de 350 000 habitants. B. T. K. est un surnom qu'il s?était trouvé et qui signifie «Bind, Torture, Kill» (attacher, torturer, tuer). Le tueur, qui avait terrifié Wichita dans les années 1970-80, a refait surface en mars 2004, après 25 ans de silence. Il avait été lié à 8 meurtres entre 1974 et 1986, mais la police a ajouté qu?elle avait identifié deux meurtres supplémentaires, en 1985 et 1991. L?une de ses deux dernières victimes vivait dans la même rue que Denis Rader. Denis Rader, un chef scout activement impliqué dans l?église luthérienne, vit avec son épouse et a deux grands enfants. Quelques voisins âgés se souviennent qu?il s?est montré gentil avec eux, mais la plupart ont affirmé que Rader, officier d?application des lois municipales, était un homme désagréable et bureaucratique qui cherchait souvent des raisons d'importuner ses voisins avec la législation. L?un de ses voisins se souvient l?avoir vu en train de mesurer la hauteur de l?herbe d?une habitation pour vérifier si elle ne dépassait pas la taille autorisée. Selon leur voisin d?en face, M. Reno, qui le connaît depuis 16 ans, Rader «avait deux côtés opposés». Denis Rader s?est installé dans ce quartier 30 ans auparavant, après avoir obtenu son diplôme à l?université d?Etat de Wichita en 1979. Il avait étudié le droit, mais n?était jamais devenu policier. Selon M. Reno, il était plutôt devenu «un glorieux ramasseur de chiens». Entre 1974 et 1989, Rader a travaillé chez ADT Security Services. Personne, parmi les collègues qu?il a côtoyés durant ses 15 ans dans la compagnie, ne pouvait le supporter. «Il était arrogant, vulgaire et agressif.» Lorsqu?il travaillait chez ADT, il a occupé divers emplois qui lui permettaient d?avoir accès aux habitations des clients. Selon un ancien collègue, «il a été en première position pour obtenir une connaissance intime de ces gens, de leur vie et de leur maison». Rader put également pénétrer chez les gens en 1989, lorsqu?il travailla pour le bureau national du recensement. Une partie de son travail consistait à vérifier les adresses des personnes. (à suivre...)