Tension n Les banlieues ne retrouvent toujours pas leur calme, en dépit de l?état d?urgence et Sarkozy demande l'expulsion des étrangers condamnés. Malgré l?entrée en vigueur du couvre-feu dans plusieurs villes de France, depuis hier, mercredi, la tendance à la baisse de violence urbaine ne se confirme toujours pas. En effet, la 14e nuit de violence a été marquée par l?incendie de 394 véhicules et l?interpellation de 169 personnes, selon le bilan provisoire de la police nationale. Face à cette situation de crise et alors que se multiplient interpellations et jugements en comparution immédiate devant les tribunaux, le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, a demandé aux préfets d'expulser «sans délai» tous les étrangers qui seraient condamnés dans le cadre des violences urbaines, y compris les titulaires d'un titre de séjour régulier. Sarkozy, qui a annoncé cette décision à l'Assemblée nationale française, a précisé que cent vingt étrangers, pas tous en situation irrégulière, ont été condamnés à ce titre. Des associations de défense des droits de l'Homme et les Verts se sont insurgés contre cette décision, soulignant qu'il s'agissait de l'application de la «double peine». Notons par ailleurs, que cent soixante-treize personnes majeures ont été condamnées à des peines d'emprisonnement ferme en France pour avoir participé aux violences urbaines depuis le début des émeutes le 27 octobre dernier, selon un bilan publié, mercredi soir, par le ministère de la Justice. Au total, 273 personnes ont été écrouées, soit 217 majeurs et 56 mineurs. Enfin, il est utile de rappeler que de nombreux incidents ont été signalés dans plusieurs pays européens, notamment en Belgique où 17 véhicules ont été incendiés dans plusieurs villes dans la nuit de mardi à mercredi. Onze véhicules ont également été incendiés, mercredi soir, en Allemagne.