Au moins 3 faux billets de 500 DA ont circulé, ces derniers jours, aux environs de Bab El-Oued. Ce qui donne à penser qu?il existe un réseau de trafiquants constitué essentiellement de jeunes inconnus des services de sécurité. Un chauffeur de taxi, qui avait pris en charge un jeune homme au niveau du jardin Marengo, à Bab El-Oued, s?est vu remettre, en guise de paiement, un faux billet de 500 DA. Selon ce chauffeur, le jeune escroc, âgé de 18 ans environ, a eu un comportement suspect au moment de descendre du véhicule à hauteur de la gare ferroviaire de l?Agha. «Ce qui m?a intrigué, c?est que le jeune homme est descendu de la voiture à la hâte, prendre la peine de compter la monnaie», témoigne-t-il. Selon lui, il pourrait y avoir un réseau de trafiquants de faux billets composé essentiellement de jeunes, sévissant à Alger, mais non encore connu des services de sécurité. Ces escrocs cibleraient essentiellement les chauffeurs de taxi âgés et les établissements de service public, tels que les cafés, où il y a beaucoup de monde pour écouler leurs faux billets. Cela est d?autant plus plausible qu?un commerçant d?un âge certain, installé à Bab El-Oued, a découvert récemment deux faux billets de 500 DA dans sa recette. Ces faux billets ne sont pas toujours faciles à détecter. Ils sont rarement repérés par les personnes âgées notamment. Il faut dire que les trafiquants utilisent de plus en plus de moyens sophistiqués : imprimantes couleur dernier cri, scanners de très haute définition, micro-ordinateurs très performants? En général, ce sont les billets de 1 000, mais aussi et surtout ceux de 500 DA qui sont imités par les trafiquants. Quoi qu?il en soit, les citoyens sont plus que jamais appelés à faire preuve de beaucoup de vigilance en vérifiant notamment leur monnaie et de signaler aux services de sécurité tout billet douteux.