Résumé de la 1re partie n Le 4 décembre 1949, Mme Borotto, atteinte d?une maladie incurable, meurt dans un hôpital de Manchester, aux Etats-Unis. L?infirmière suit le médecin. Il prend le téléphone et appelle. ? M. Borotto... L?infirmière tend l?oreille. Elle entend distinctement l?homme dire : ? Oui. ? C?est moi, monsieur Borotto, le docteur Sanders. De nouveau, l?homme répond : ? Oui. ? M. Borotto, j?ai une triste nouvelle à vous annoncer : votre épouse vient de mourir. Il y a un silence, sur la ligne, puis on entend la voix tremblante de l?homme à qui le médecin vient d?annoncer le décès de sa femme. ? Enfin, Dieu soit loué ! Ces propos surprennent l?infirmière, mais le médecin lui explique que le mari est soulagé que sa femme ait cessé de souffrir. ? Et Dieu sait qu?elle a souffert ! L?infirmière remplit la fiche signalant le décès. ? Que dois-je inscrire à «cause du décès» ? demande-t-elle. ? Cancer, dit le médecin. ? Et pour «nature du produit injecté» ? ? Rien. Elle écrit ce que le médecin lui a dit, puis lui donne le rapport à signer. Le décès étant naturel, le corps ne sera pas autopsié. Quelques heures après, la famille le récupère et le permis d?inhumer sera délivré par les autorités. Trois semaines après, une employée de l?administration de l?hôpital classe les fiches des personnes récemment décédées dans l?établissement. C?est alors qu?elle tombe sur la fiche de Mme Borotto. Elle la parcourt et s?étonne que l?heure du décès coïncide avec la piqûre que son médecin lui a faite. Sa curiosité est excitée quand elle remarque que le produit injecté à la malade n?est pas indiqué. A la place de «nature du produit», il y a une barre, donc produit indéterminé ! Le décès a-t-il un rapport avec la piqûre ? Certes, la malade, atteinte d?un cancer à un stade terminal, était condamnée, mais la coïncidence est si troublante que l?employée avise son directeur. ? La malade, explique-t-elle, est décédée juste après la piqûre. Et le plus étonnant est que le produit injecté n?ait pas été indiqué ! ? C?est sans doute de la morphine, dit le directeur. ? Mais pourquoi ne l?a-t-on pas indiqué ? ? C?est vrai, dit le directeur, il fallait l?indiquer. Il trouve, lui aussi, le fait troublant, et il décide de saisir les autorités. «Décès suspect», indique-t-il dans le rapport qu?il remet à la police. Une enquête est aussitôt ordonnée, ainsi qu?une autopsie de la défunte pour déterminer les causes du décès. (à suivre...)