Résumé de la 5e partie n Le Dr Sanders reconnaît avoir provoqué la mort de Mme Borotto, pour mettre fin à ses souffrances. Il est inculpé de meurtre. Ce qui a mis la puce à l?oreille de l?administration de l?hôpital, c?est le fait que l?heure du décès coïncide exactement avec celle de la piqûre ; le médecin aurait changé les deux heures et on ne se serait aperçu de rien, mais il a fallu qu?il les note scrupuleusement. Le Dr Sanders n?est certainement pas le premier médecin américain à pratiquer l?euthanasie, mais ces médecins agissent avec la plus grande prudence ; les Etats-Unis, comme la plupart des pays du monde, interdisent l?euthanasie, considérée comme contraire au droit de vie. Elle est même parfois, comme c?est le cas aux Etats-Unis, considérée comme un meurtre et donc passible de la plus lourde peine, ici la peine de mort. ? Pourquoi avez-vous noté l?heure de la piqûre ? lui demande le shérif O?Brien, qui mène l?enquête. ? Parce que c?est le règlement. ? Le règlement vous oblige aussi à indiquer la nature du produit que vous avez injecté à la malade. Or, vous n?avez rien mis dans la case correspondante. ? Parce qu?il n?y avait rien à mettre, je vous l?ai dit, j?ai injecté de l?air à la malade. ? Oui, un air qui lui a été fatal ! Et le médecin répondra, à chaque fois qu?on l?interrogera sur les mobiles de son acte : euthanasie. Mon seul but était de mettre fin aux souffrances de la pauvre femme. C?était pour moi un devoir moral ! L?affaire s?ébruite, la presse s?en empare et déjà les premières questions fusent : le Dr Sanders a-t-il agi, comme il le soutient, pour soulager sa malade ? Sachant que celle-ci était condamnée et même qu?elle n?avait plus que quelques heures à vivre, pourquoi avoir précipité sa mort ? Ne cherchait-il pas, par cet acte d?euthanasie, à se faire de la publicité ? La famille de la défunte était-elle au courant ? M. Borotto, l?époux de la défunte, est interrogé. ? J?avais confiance dans le Dr Sanders et je sais avec quel dévouement il a soigné ma pauvre femme. Quand il m?a appelé pour m?annoncer son décès, j?ai été soulagé et j?ai dit : «Dieu soit loué», mais il ne m?a jamais fait part de ses projets et je ne lui ai jamais rien demandé ! Des voix s?élèvent pour dire que le veuf et le médecin ont pu s?entendre pour éliminer la pauvre femme. Une enquête est ordonnée : Borotto n?avait aucun intérêt à se débarrasser de sa femme, aucun héritage en vue, aucune assurance vie contractée en son nom, rien qui justifie qu?on ait commandité sa mort. On demande à M. Borotto : ? Avez-vous quand même des reproches à faire au médecin ? ? Non, il a soulagé ma femme ! (à suivre...)