Après l?annulation du décret portant fermeture des cybercafés après minuit, les internautes retrouvent le chemin de la navigation nocturne. D?ailleurs, cette décision n'avait pas été à leur goût et certains avaient même menacé d?enfreindre cette décision gouvernementale. La navigation nocturne a ses motivations et ses objectifs que seuls les internautes connaissent parfaitement. Pour un jeune chômeur, il vaut mieux dépenser 100 DA pour toute la nuit que de payer 60 DA/heure durant la journée. D?autres sont contraints de veiller en raison du décalage horaire par rapport aux pays étrangers. Leur motivation est d'échanger des messages avec leurs proches, amis et amoureux réels ou virtuels. Il suffit de faire un tour dans certains cybercafés à Alger-Centre, pour constater que les internautes trouvent, la nuit, le moment privilégié pour se connecter à l?autre bout de la planète. C'est pour toutes ces raisons que le décret en question a suscité la désapprobation des «navigateurs nocturnes». Heureusement que cette mesure n?a pas été appliquée, estiment certains d?entre eux. Cependant, il faut dire que l?annonce de la mesure d?interdiction de la connexion après minuit a conduit les responsables des cybercafés à introduire des moyens de contrôle leur permettant d?empêcher les clients de se connecter à des sites pornographiques. Certains gérants interdisent également l'accès aux adolescents et aux femmes non accompagnés pour «ne pas faire des cybercafés des dortoirs ou des lieux de débauche».