Le cas de la statue de Mme Poore est tout à fait différent. Lorsqu'elle eut découvert ce phénomène de «saignement», elle plaça la statue au centre d'une châsse où beaucoup de gens purent la voir. Les vendredis et jours saints, le sang qui s'en écoulait était particulièrement abondant. Finalement, la statue fut envoyée dans une église de Pennsylvanie et placée à trois mètres au-dessus de l'autel. Le père Chester Olszewski, pasteur de cette église, rapporta : «Elle a parfois saigné pendant quatre heures. Je sais qu'il n'y a aucune fraude. J'ai vu les paumes des mains parfaitement sèches, puis, quelques minutes après, j'ai observé des gouttelettes de sang s'écoulant des stigmates (...). C'est incroyable, mais le sang ne coule jamais au-delà de la statue dont le vêtement est maintenant incrusté de taches de sang séché.» Un autre prêtre, le père Henry Lovett, déclara qu'il vint la voir en sceptique, mais repartit convaincu qu'il s'agissait d'un miracle : «J'ai pris les mains de la statue dans les miennes (on peut les détacher de la statue) et je les ai examinées. Elles sont en plâtre. Et la statue saignait abondamment tandis que je me livrais à cet examen. Dans ce cas il ne fait aucun doute qu'un liquide, semblable à du sang, s'échappait mystérieusement des emplacements des stigmates du Christ sur la statue. Mais était-ce vraiment du sang ?» Le dr Joseph Rovito, un médecin des plus respectés de Philadelphie, mena sa propre enquête. Passée aux rayons X, la statue ne révéla aucune trace d'un réservoir quelconque ni aucun autre mécanisme frauduleusement caché à l'intérieur, mais les résultats des tests sanguins n'aboutirent pas à grand-chose. Bien que le sang ainsi identifié fût incontestablement du sang humain, le faible nombre de globules rouges qu'il contenait était un phénomène bizarre indiquant que le sang était fort ancien. (à suivre...)