Après cinq semaines de suspension, le procès du président irakien déchu et de ses sept coaccusés a repris ce lundi devant le Haut tribunal pénal irakien à Bagdad. L'audience a débuté à 12h17 (09h17 GMT), en présence de tous les accusés, de leur équipe de défense et de conseillers juridiques internationaux, dont l'ancien ministre américain de la Justice, Ramsey Clark. Saddam Hussein et sept de ses lieutenants sont accusés du massacre de 148 villageois chiites de Doujaïl, au nord de Bagdad, dans les années 1980. Ils risquent la peine de mort par pendaison à l'issue de ce procès, qui s'était ouvert le 19 octobre, dans la Zone verte, un secteur ultraprotégé du centre de Bagdad, entouré de mesures de sécurité draconiennes. Saddam Hussein a été le dernier parmi les accusés à entrer dans la salle du tribunal. Il était vêtu d'une veste à l'occidentale et tenait un Coran dans une main. Il a salué ses coaccusés vêtus, eux, de dichdacha, la robe traditionnelle arabe, et avaient la tête recouverte du keffieh. Sous la présidence du juge kurde Rizkar Amine, le Haut tribunal pénal irakien avait accusé formellement Saddam Hussein et sept de ses acolytes du massacre des villageois chiites après une attaque contre le convoi du président déchu à Doujaïl, au nord de Bagdad, en 1982. Les huit accusés ont plaidé non coupables. Le massacre de Doujaïl n'est pas le seul crime attribué au régime de Saddam Hussein. Mais, il est le premier dossier bouclé par le Haut tribunal pénal irakien, selon les autorités.