Le plus haut responsable militaire américain, le général Pace, chef d'état-major interarmées, a justifié, hier mardi, l'utilisation par l'armée américaine de bombes à phosphore blanc en Irak. «Le phosphore blanc est un moyen légitime pour l'armée», a expliqué le général lors d'une conférence de presse. «Ce n'est pas une arme chimique. C'est une arme incendiaire. Cela rentre dans le cadre du droit de la guerre d'utiliser ces armes», a-t-il ajouté. La chaîne de télévision italienne RAI a affirmé, récemment, que ces munitions, hautement inflammables, avaient été utilisées dans la ville irakienne de Fallouja en novembre 2004. Le phosphore blanc est un agent toxique et son exposition peut se révéler fatale. Il peut provoquer des brûlures de la peau et endommager le foie, le c?ur ou les reins. Son utilisation n'est interdite par aucun traité international. Cependant, le protocole III de la Convention de 1980 sur les armes conventionnelles interdit son usage contre les populations civiles ou contre des forces militaires stationnées au milieu de populations civiles. Les Etats-Unis ont adhéré à la convention de 1980, mais n'ont pas signé le protocole III.