Présentation n Mohamed Bensalah était, hier, mercredi, l?invité du café son et image à la Bibliothèque nationale. Lors de la rencontre, Mohamed Bensalah, ayant à son actif autant de publications scientifiques que d?écrits culturels ainsi que des productions audiovisuelles et cinématographiques, a présenté son dernier livre Cinéma en Méditerranée : une passerelle entre les cultures paru dans la collection Encyclopédie de la Méditerranée et aux éditions Edisud. Pourquoi une réflexion sur le cinéma en Méditerranée ? «C?est parce que l??uvre cinématographique, selon l?intervenant, contribue à confronter les histoires et les mémoires, et à mettre au jour les mécanismes de représentation.» «Le cinéma nous fait mieux connaître l?autre», dit-il. Et d?ajouter : «Il érige des possibilités de jonctions et d?échanges.» Cela aussi parce qu?il favorise la création, la diffusion culturelle et la circulation des idées ; il peut être un instrument à même de construire des rapprochements entre les peuples et les cultures. «L?image, aujourd?hui véritable passerelle populaire entre les peuples et les cultures, peut appréhender le cours historique dans une perspective approfondie, et faire comprendre au plus grand nombre, le point de vue, la sensibilité et l?identité de l?autre, et dépasser ainsi les incompréhensions et les préjugés tenaces qui ont de lointaines origines dans le cours de l?histoire», explique-t-il. Ainsi, entre les deux rives ne cesse de s?affirmer une «méditerranéité» en marche, «une passerelle culturelle que le cinéma incarne dans ses questionnements et ses perspectives propres». «Cet ouvrage s?attache donc particulièrement au problème de la cinématographie tel qu?il se manifeste aujourd?hui tout autour du Bassin méditerranéen où de nombreux films ont été produits, même dans des pays ne disposant pas d?infrastructures cinématographiques», précise-t-il. Les images et les sons peuvent, en raccourcissant les distances et en rapprochant les gens, se traduire par une meilleure connaissance et compréhension des autres. Et de conclure : «La passerelle dont il est question est cet élément indispensable entre les êtres humains, entre les sociétés multiples, et entre le passé et le présent. Elle est l?outil privilégié à même de faire tomber les barrières et de faciliter les échanges, les brassages et métissages culturels. Le moment est [donc] venu de s?organiser de part et d?autre des deux rives, de mobiliser tous les moyens d?échanges culturels et techniques pour reconstruire de nouvelles citoyennetés, de renouer les liens anciens pour bâtir les nécessités contemporaines d?une méditerranéité nouvelle, véritable patrimoine commun.»