Métamorphose n Jadis, port de pêcheurs de perles, Dubaï est devenue, en peu de temps, une oasis où les nouveaux palmiers sont des gratte-ciel et le littoral un collier qui brille de mille feux à chaque tombée de la nuit. En 1971, Dubaï devient l'un des sept émirats composant la fédération des Emirats arabes unis, second en influence après Abu-Dhabi. Aux allures de métropoles américaines, Dubaï fait rêver et attire les gens de tous horizons. Ses infrastructures socioéconomiques deviennent les premières dans la région du Golfe en activité et en superficie. Le port Rashid, premier du golfe, est le troisième opérateur portuaire au monde, derrière Hutchinson Wampoa de Hongkong et Temasek de Singapour. Dubaï est aussi un grand centre mondial de réexportation après Hongkong et Singapour. Outre les autres émirats de la Fédération qui sont ses clients, ce cercle s?est aujourd?hui élargi pour englober l'Asie, la Russie et l'Europe. L?aéroport (Dubaï International Airport) est devenu une plaque tournante du trafic aérien international : deuxième aéroport du monde pour le nombre de passagers en transit, après celui de Narita à Tokyo. Son trafic a atteint, en 2004, 21,7 millions de passagers, transit compris. L'aéroport dispose d'un vaste centre commercial (Duty free shopping center). Un troisième terminal est actuellement en construction et devrait ouvrir en 2006, doublant ainsi la capacité de l'aéroport. Il pourra accueillir les futurs Airbus A380 et pourrait gérer 60 millions de passagers en 2010. Le tourisme représente de son côté, le secteur qui devra permettre à Dubaï de se mettre à l?abri au cas où les ressources pétrolières viendraient à s?épuiser. En effet, des études indiquent que Dubaï, la moins riche en ressources pétrolifères parmi les sept émirats, n?aura plus une goutte dans, au plus tard, 25 ans. Cela a poussé le cheikh Mohammed Bin Rachid Al Maktoum, prince héritier de Dubaï et ministre de la Défense des EAU à la fin du siècle dernier, à développer l'offre (immobilière, hôtelière, transport?) en vue, d'attirer 15 millions de touristes par an d'ici à cinq ans, soit trois fois plus qu'en 2004. Toutefois, il s?agit d?attirer ces touristes avec un produit que d?autres pays ne peuvent pas proposer. Un produit qui rivalise avec les pyramides d?Egypte, la Tour-Eiffel de Paris et la statue de la Liberté de New York. Le cheikh a imaginé des projets dignes des mille et une nuits. Les îles artificielles en forme de palmier, Dubailand, un parc d'attractions géant, comprenant même une piste de ski en plein désert, hôtels de luxe, marinas maisons individuelles et appartements, restaurants, parcs aquatiques, terrains de sport, centres commerciaux, centres de thalassothérapie, cinémas? sont autant d?infrastructures futuristes qui doivent assurer l?après-pétrole qui a déjà commencé et entretenir le rêve. Dubaï veut continuer à briller longtemps.