Résumé de la 3e partie n Jules aime profondément son fils Paul, amoureux de sa seconde femme Elise. Tous deux l?entraînent dans un abîme de chagrin. Blessé comme une bête, Jules jure de laver l?affront? par tous les moyens. Cela fait huit ans que Paul est rentré de captivité et cela ne peut plus durer. Lors de la dernière algarade, il a proposé à son père ce rendez-vous devant le vélodrome pour régler la question une fois pour toutes. Cette fois, les dés sont jetés. Jules Vannier a un ricanement : qu'est-ce qu'ils s'imaginaient, cette garce et ce voleur ? Qu'il allait les laisser tranquilles tous les deux ?... Ça, il leur en a fait baver ! Et ce n'est pas fini ! Jules Vannier arrive dans les premières aIlées du bois de Vincennes. Il décide de faire une petite pointe de vitesse. Ses jambes répondent parfaitement. La machine file comme une flèche. lIs avaient cru qu'ils pourraient se débarrasser de lui comme cela, qu'il n'était plus qu'un vieux, qu'une ruine. Mais il est toujours là. Et pas qu'un peu ! On va voir ce qu'on va voir !... En arrivant devant le vélodrome, Paul Vannier aperçoit la bicyclette et la petite silhouette au serre-tête de cuir. Son père est arrivé en avance. Le contraire l'aurait étonné. Paul ne prend même pas le temps de poser pied à terre. Il apostrophe son père : «Quand vas-tu nous laisser tranquilles ?» La voix du vieil homme est grêle mais tranchante : «Jamais !» Paul s'approche de lui : «Mais enfin, qu'espères-tu ? Tu te rends la vie impossible à toi aussi.» Jules Vannier ricane : «Je le sais bien, mais cela m'est égal. Je veux gâcher votre vie comme vous avez gâché la mienne !» Paul Vannier met la main à son blouson et en sort un revolver. «Pour la dernière fois, va-t?en ! ? Jamais !» Il y a deux coups de feu et le petit homme en tenue de coureur cycliste fait un bond à la renverse. Il s'immobilise dans la poussière. «C'est ainsi que les choses se sont passées, a conclu, quelques heures plus tard, Paul Vannier dans le bureau du commissaire. S'il avait accepté de nous laisser tranquilles, je ne lui aurais rien fait. Mais dans le fond, je savais qu'il refuserait. Cela devait se terminer comme cela. C'était le destin.» D'ailleurs, avant de se rendre à son rendez-vous, Paul Vannier avait déjà écrit un mot d'adieu à Elise... A son procès, Paul Vannier a été condamné à dix ans de prison. Un verdict relativement indulgent pour un parricide. Mais nuI parmi le public, les juges et les jurés ne se faisait d'illusion. C'était un homme brisé qu'ils avaient devant eux. Pour lui, tout était terminé. Le dernier acte de son extraordinaire destin s'était joué au petit matin, devant le vélodrome de Vincennes. Le reste de son existence ne serait plus qu'une survie.