Objectif n Pour résorber le chômage dans les régions enclavées, de nombreuses activités ont été lancées grâce à des microcrédits. Cent-soixante chômeurs de la wilaya ont bénéficié chacun de 30 000 DA sous forme de microcrédits, depuis l'ouverture, le 15 janvier dernier, de la coordination de wilaya de l'Agence nationale de gestion des microcrédits (Angem), selon les responsables de cette structure. Ces crédits, exonérés d'intérêts, permettent aux bénéficiaires d'acquérir la matière première pour entamer leurs activités artisanales et professionnelles, a indiqué la même source, qui a précisé que cet apport, remboursable six mois après le début de l'activité, permet de résorber le chômage dans la région et de fournir un moyen de subsistance aux familles sans ressources. Les activités lancées grâce à ces micro-crédits sont l'élevage de caprins, l'aviculture, l'électricité, le bâtiment, alors que plusieurs femmes au foyer, en milieu rural notamment, ont bénéficié du financement d'activités spécifiques comme la couture traditionnelle, la préparation de pâtisseries et de couscous. L'Angem a recensé, pour cette année, 83 projets dans la daïra de Ammi Moussa, suivie par les daïras de Remka avec 19 projets et de Aïn Tarik avec 14 projets financés. Ces localités, enclavées et implantées dans la zone sud-est de la wilaya, sont considérées comme les plus pauvres, ce qui explique l'effort consenti par le staff de la coordination de wilaya de l'Agence nationale pour y créer des opportunités d'emploi. Les autres crédits ont été attribués à 22 chômeurs de la daïra de Relizane : 4 projets ont été lancés dans la daïra de Sidi-M'hamed-Benali, ainsi que 3 autres à Oued R'hiou, Mazouna et à El-Matmar, a indiqué la même source. L'Angem s'attelle actuellement à finaliser les procédures administratives pour l'octroi de 112 autres crédits, alors que l'étude de 211 dossiers déposés se poursuit, indiquent les responsables de cette structure. Par ailleurs, la coordination de wilaya a réceptionné, depuis son ouverture, 349 demandes de crédits bancaires d'une valeur de 50 000 à 400 000 DA. Toutefois, précise la même source, aucune demande n'a été satisfaite en raison du refus des institutions bancaires agréées ? la BNA et la Badr ? de financer les projets malgré l'existence d'une convention-cadre relative à leur participation au financement à hauteur de 70% de la valeur globale des projets envisagés, ont déploré les responsables de l'Angem. Ces crédits bancaires, financés à 25% par l'Angem et 50% par le jeune promoteur, permettront le lancement de plusieurs activités créatrices d'emplois. Dans le cadre de ce dispositif, la participation financière ? fixée à 50% ? des jeunes promoteurs des régions enclavées, titulaires de diplômes universitaires ou ayant bénéficié d?une formation professionnelle et initié des projets liés au secteur des services, de l'agriculture, du bâtiment, de la PME-PMI et de l'artisanat, est réduite à un taux de 3% seulement, indique la même source. Les représentants de la coordination de l'Angem affectés dans les daïras de Relizane effectuent actuellement des études techniques et des sorties sur le terrain pour évaluer, d'une part, la rentabilité des projets financés et, d'autre part, la volonté de leurs promoteurs à les concrétiser.