Le lancement de leurs projets dans diverses localités. Cent soixante chômeurs de la wilaya de Relizane ont bénéficié chacun de 30 000 DA sous forme de micro-crédits depuis l'ouverture, le 15 janvier 2005, de la coordination de wilaya de l'Agence nationale de gestion des micro-crédits (Angem), a-t-on appris auprès des responsables de cette structure. Ces crédits, exonérés d'intérêts, permettent aux bénéficiaires d'acquérir la matière première pour entamer leurs activités artisanales et professionnelles, a indiqué la même source, qui a précisé que cet apport, remboursable 6 mois après le début de l'activité, permet de résorber le taux de chômage dans la région et de fournir un moyen de subsistance aux familles sans ressources. Les activités lancées grâce à ces micro-crédits représentent l'élevage de caprin, l'aviculture, l'électricité, le bâtiment alors que plusieurs femmes au foyer, dans le milieu rural, notamment, ont bénéficié d'opérations de financement d'activités spécifiques, comme la couture traditionnelle, la préparation de pâtisserie et de couscous roulé. L'Angem a recensé, pour cette année, 83 projets dans la daïra de Ammi-Moussa suivie des daïras de Remka, avec 19 projets, et de Aïn Tarik avec14 projets. Ces localités enclavées, implantées dans la zone sud-est de la wilaya, sont considérées comme les plus pauvres, c'est ce qui explique l'effort consenti par le staff de la coordination de wilaya de l'Agence nationale pour y créer des opportunités d'emploi. Les autres crédits ont été attribués à 22 chômeurs de la daïra de Relizane. 4 projets lancés dans la daïra de Sidi M'hamed-Benali et 3 autres, respectivement à Oued R'hiou, Mazouna et à El Matmar, a indiqué la même source, précisant que le bénéficiaire d'un crédit peut obtenir un deuxième après le remboursement de ses échéances. L'Angem s'attelle actuellement à finaliser les procédures administratives pour l'octroi de 112 autres crédits alors que l'étude de 211 dossiers déposés se poursuit, indiquent les responsables de cette structure qui annoncent le rejet de 4 demandes. Par ailleurs, la coordination de wilaya a réceptionné depuis son ouverture 349 demandes de crédits bancaires variant entre 50 000 et 400 000 DA. Toutefois, précise la même source, aucune demande n'a été satisfaite en raison du “refus des institutions bancaires agréées, la BNA et la BADR, de financer les projets malgré l'existence d'une convention-cadre relative à leur participation au financement à hauteur de 70% de la valeur globale du projets envisagés”, ont déploré les responsables de l'Angem. Ces crédits bancaires, financés à hauteur de 25% par l'Angem et 50% par le jeune promoteur, permettront le lancement de plusieurs activités créatrices d'emplois. Dans le cadre de ce dispositif, la participation financière fixée à 50%, des jeunes promoteurs des régions enclavées, détenteurs de diplômes universitaires ou de la formation professionnelle et ayant initié des projets liés au secteur des services, de l'agriculture, du bâtiment, de la PME-PMI et de l'artisanat est réduite à un taux de 3% seulement, indique la même source. Les représentants de la coordination de l'Angem affectés dans les daïras de Relizane effectuent actuellement des études techniques et des sorties sur le terrain pour évaluer, d'une part, la rentabilité des projets financés, et d'une autre, la volonté de leurs promoteurs à les concrétiser. R. N.