Appel n «On attend ces logements depuis des années. On en a d'autant plus besoin maintenant que nos demeures sont décrépies et fragilisées par le séisme de mai 2003.» C'est ce qu'affirme l'un des postulants aux 56 logements réalisés à 200 mètres du chef-lieu communal. Il ajoute : «Il y a des familles qui vivent sous des toits risquant de s?écrouler à tout moment.» Interrogé sur ces logements, le responsable du service technique de l?APC a répondu que, construits par l?Eplf, ils ont été cédés à l?Opgi au profit du social. «Leur certificat de conformité a été établi le 7 juin 2000 alors que leur réception et la notification à la commission d?attribution avaient été faites bien avant cette date.» Cependant, voir ces logements se dégrader avant même d?être attribués aux ayants droit ? les fissures sur les murs en témoignent ? suscite la colère des familles piaffant d?impatience d?en bénéficier. Pourtant, se demande un responsable local, les enquêtes sociales ont été menées il y a longtemps, rigoureusement et en respectant les critères édictés par les procédures de relogement. Suivant les instructions décrétées par le Chef du gouvernement, ajoute-t-il, c?est la commission de daïra qui se chargera de l?attribution après la dissolution des commissions communales. Il en est de même pour les 40 logements Opgi réalisés au chef-lieu, Yakouren, dont 30 attendent toujours leur attribution, un a été affecté à un sinistré des dernières intempéries, 6 autres distribués dans le cadre du séisme et 3 ont été squattés. Pour les trois logements restants, occupés indûment, un squatter nous a déclaré que leur cas était exceptionnel par rapport aux autres car limogé de son emploi, il n?arrive pas à régler ses redevances locatives. Il s?est retrouvé dans la rue avec sa famille en plein hiver. «On a squatté ces logements avant que le pire n?arrive.» Et d?ajouter : «Pour toutes ces raisons, j'espère vraiment voir mon nom sur la liste des bénéficiaires. Mais combien de temps faudra-t-il encore attendre ?»