Une histoire de transfert : Mystère n La grève du personnel médical de la clinique d?accouchement et de gynécologie S?bihi-Tassadit (un arrêt de travail d?une heure par jour) est entourée de non-dits, de dénonciations implicites et d?accusations sous le couvert de l?anonymat. Toutes ces allusions, déclarations et non- dits convergent vers la même accusation celle de «l?évacuation des femmes enceintes de la clinique S?bihi, vers d?autres relevant du privé, pour des motivations pécuniaires». Mme Tirki, directrice du secteur sanitaire de Tizi Ouzou, qui a installé son bureau au niveau de ladite clinique d?accouchement et à qui nous avons demandé si la protestation des médecins n?a pas un lien avec l?évacuation des malades vers le privé, n?a pas voulu s?exprimer là-dessus. Elle s?est contentée de nous répondre : «Faites votre constat.» Et d?ajouter, durant l?entrevue qu?elle nous a accordée, que «l?administration (qu'elle gère depuis juin dernier), n?accepte pas ces évacuations». Elle précise que chaque évacuation, si elle doit avoir lieu, doit être justifiée. «J?ai exigé un rapport complet en cas d?évacuation.» Elle précise que celles-ci doivent se faire «de la clinique S?bihi vers le secteur public». Une autre information de taille, est que la clinique d?accouchement a été dotée, grâce aux démarches de la nouvelle directrice du secteur sanitaire de Tizi Ouzou, de spécialistes. «Ces derniers ne manquent plus au niveau de l?établissement», précise notre interlocutrice. Ces dires seront corroborés par un rapport de Tayeb Mokadem, député du RND, qui s?est toujours intéressé à la situation de la clinique S?bihi-Tassadit, et qui a eu à saisir le ministre de la Santé sur la mauvaise prise en charge des malades et sur le manque flagrant d?hygiène. Le rapport de M. Mokadem dont nous avons pu avoir une copie, se base sur des informations fournies par un membre du conseil médical. Il rapporte «la gestion anarchique qui règne au niveau de la clinique du fait qu?elle se trouve hors des structures du CHU auquel elle était rattachée de 1987 à 2000», il est aussi mentionné qu'en «2000 elle est devenue une structure d?accouchement et de gynécologie relevant du secteur sanitaire de Tizi Ouzou, sans que le budget suive».