Résumé de la 3e partie n C'est la rentrée. Dalila peut enfin sortir de la maison et elle espère rencontrer Mourad. Une fois arrivée au campus, elle le cherche du regard, mais elle ne l?aperçoit pas. Elle est déçue, car elle espérait, pour ce premier jour de la rentrée, qu?il viendrait la voir. Mais s?il n?est pas venu, ce matin, peut-être viendra-t-il tout à l?heure, à midi, ou alors en fin de journée. Elle rentre en cours. Des cours qui lui paraissent à la fois longs et fastidieux. A la fin de la matinée, après les cours, elle se poste devant le portail de la faculté, comme pour attendre Mourad. Mais il ne vient pas. «Que fait-il donc ? se demande-t-elle. Il doit bien savoir que c?est la reprise, aujourd?hui ! Alors pourquoi n?est-il pas venu ?» Elle se dit qu?il doit être pris, peut-être s?occupe-t-il de son procès, court-il derrière les avocats? A moins qu?il n?ait pas eu la possibilité de se libérer au niveau de son travail. Mais elle sait que pour la voir, il arrive toujours à trouver un prétexte, quitte à perdre une journée de salaire. C?est qu?il l?aime fort et c?est maintenant seulement qu?elle découvre la profondeur de cet amour. Cher Mourad, quand, dans le parc, les voyous l?ont agressée, il n?a pas hésité à les affronter, en dépit des couteaux brandis et du danger qu?il courait. Il aurait pu se faire tuer? Et au commissariat de police, où tous les deux ont été conduits, il a insisté pour qu?on la laisse partir, pour qu?elle ne soit pas mêlée à ce qui venait de se passer ! Un des agresseurs a trouvé la mort dans la bagarre et Mourad risque, pour cela, la prison? Et ses parents qui ont vilipendé le jeune homme ? le héros devrait-on dire ! ? surtout sa mère qui a juré qu?elle n?épouserait jamais un «assassin» : sans ce jeune homme, elle aurait été déshonorée, peut être même mutilée ou tuée? Dalila frémit en revoyant les couteaux et, surgis d?un fourré, les agresseurs à la mine patibulaire. Elle entend encore la voix rauque de l?un d?eux, celui qui devait mourir : «Laisse-nous la fille, on te laissera partir !» Tandis qu?elle reculait, épouvantée, Mourad, lui, a fait face. Il a pris une pierre et a frappé l?agresseur, sans savoir qu?il lui portait un coup mortel. Il a reçu un coup de couteau de l?autre voyou, mais il a su, vaillamment, le désarmer? Voilà le «voyou», l?«assassin» ! ? Tu es Dalila ? Elle sursaute. C?est un garçon d?une quinzaine d?années. Elle ne le connaît pas, mais lui connaît son nom. S?agit-il d?un de ces gamins qui, pour s?amuser, viennent importuner les étudiantes aux portes des universités ? Mais comment se fait-il qu?il connaisse son nom ? ? Oui, dit-elle ? Je suis Nadjib, le frère de Mourad. Elle pousse un petit cri. Le garçon tire une enveloppe froissée de sa poche et la lui remet. ? C?est Mourad qui te l?envoie. Demain je repasserai et tu me donneras une réponse. Et avant qu?elle ne l?interroge, il s?éclipse. (à suivre...)