RESUME : Lorsque Fatia revient à elle, Djohar a la certitude qu'elle ne changera pas d'avis. Son oncle est venu à la première heure pour avoir des nouvelles. Samir aussi. Mais Djohar refuse de discuter avec lui. Elle lui demande de partir… De retour auprès de sa mère, Djohar l'aide à se changer. Elle a pris le soin de fermer derrière elle et elle prête une oreille aux bruits venant du couloir. Elle est soulagée en constatant que Samir a bien voulu l'écouter. Il n'a pas cherché à voir sa mère. Qui sait comment elle aurait réagi ? Enfin, la jeune fille se doute bien qu'elle n'aurait pas sauté de joie. Elle trouve sa position exagérée. Elle espère pouvoir lui ouvrir les yeux sur l'essentiel dans un mariage. Le matériel ne doit pas compter. Ils auront toute la vie pour concrétiser leurs rêves. Après deux jours d'observation, Fatia peut enfin rentrer chez elle. Djohar, pendant ce temps, est restée à ses côtés. Elles n'ont plus reparlé de Samir. Une fois à la maison, elles reçoivent de la visite et le temps de s'assurer que sa mère aura quelqu'un, à son chevet, elle décide de rentrer à Alger. Elle n'a pas appelé Samir pour le prévenir de son arrivée. Il lui manque. Elle voudrait le voir mais que lui dire ? Il ne comprendrait pas. Elle a laissé sa mère en se demandant comment elle la trouvera à son retour. Elle sait bien que celle-ci doit se torturer l'esprit. Elle doit l'imaginer avec lui. Djohar espère qu'elle ne fera pas d'hyperglycémie. - Quelque chose ne va pas ? Ses camarades ont remarqué son air absent, lors des révisions qu'elles font ensemble. Djohar n'a pas regardé une seule fois, les polycopiés. Pourtant, elle le devrait. Les examens sont pour bientôt et elle risque d'échouer si elle ne se concentre pas. - Hé Djo ! Tu pourrais répondre à ma question, dit Zazie. Si tu as des soucis, cela te fera du bien d'en parler. Lorsqu'elle pose la main, sur son bras, celle-ci sursaute. - Je ne voulais pas… t'effrayer, dit Zazie. On te parle et tu es à mille lieues, d'ici ! - Je suis désolée… - Quelque chose ne va pas ? Djohar hoche la tête. Toutes savent qu'elles fréquentent Samir. Quand elle leur apprend que sa mère a fait une crise car elle ne veut pas de lui, elles s'étonnent de sa réaction. - C'est un beau garçon, il a un métier prometteur, remarque Zazie. J'ai dû mal à la comprendre… Pourquoi refuse-t-elle ? - Elle veut quelqu'un de bien, répond Djohar. Quelqu'un qui a déjà fait ses preuves… - Un vieux ? - Je ne sais pas… Mais avant de se marier, il faudrait qu'elle ait la certitude qu'il ait une villa, une voiture, des domestiques et qu'il ait une société ou qu'il en soit le gérant… Voilà ce qu'exige ma mère ! C'est tout ça ou rien ! - Mais Samir, il sera le gendre idéal ! - Elle trouve qu'il est trop mou, qu'il n'a aucune présence devant sa mère, poursuit Djohar. Lorsque j'ai insisté, elle a fait une hyperglycémie et on s'est retrouvées aux urgences ! - Ma pauvre Djo… Zazie n'a pas le temps d'en dire plus qu'une fille de la chambre voisine, frappe et entre uniquement sa tête. - Djo, il y a le prince charmant qui t'attend depuis un moment ! - Merci. Mais elle ne se lève pas pour aller le voir. Ses camarades sont déçues. Elles ne comprennent pas pourquoi elle abandonne si vite… A. K. (à suivre)