Résumé de la 4e partie n Après son divorce, Margaretha Zelle ? M?greet ? s?installe à Paris où elle va se produire comme danseuse javanaise. Elle prend le nom de Mata Hari, qui signifie en malais «?il de l?aurore». Le succès est immédiat. Le musée Guimet, qui l?a fait découvrir, est trop étroit pour contenir les spectateurs qui veulent la voir. Les salles de spectacle parisiennes se l?arrachent, on lui offre beaucoup d?argent? Elle va partout et bientôt, elle se produit dans d?autres villes d?Europe : Madrid, Monte Carlo, Berlin, la Haye? Elle se rend même au Caire où elle soulève l?enthousiasme. Comme l?a écrit Colette, ce n?est pas qu?elle soit une danseuse de génie, mais elle sait se déshabiller et surtout, elle a des gestes suggestifs qui captivent aussi bien les hommes que les femmes? Elle est Hollandaise, mais beaucoup la prennent réellement pour une Malaisienne venue des lointaines îles, avec son teint basané, ses grands yeux et ses longs cheveux noirs? Mata Hari ? c?est sous ce nom qu?elle est désormais connue, et c?est ainsi qu?il faut l?appeler ? se fait des relations partout où elle va. En France, où elle s?est installée, elle est la maîtresse d?écrivains, de gens du spectacle et d?hommes politiques qui la couvrent de bijoux et la protègent. Elle compte parmi ses protecteurs des ambassadeurs et même un ministre. Elle mène un grand train de vie, dépensant sans compter l?argent qu?elle gagne, résidant dans les plus grands hôtels? Quand la Première Guerre mondiale éclate, en 1914, elle ne ralentit pas son rythme de travail ni son train de vie. Elle continue à se produire et à voyager. On ne se méfie pas beaucoup de cette étrangère, puisqu?elle vient d?un pays neutre et qu?elle est, avant tout, préoccupée de spectacles? Cependant, si les Français, chez qui elle réside, ne la soupçonnent pas encore d?espionnage, les Anglais, eux, chez qui elle fait de fréquents voyages, s?intéressent à elle. Ainsi, par exemple, ils savent que juste avant que la guerre n?éclate, elle s?est rendu à Berlin, en Allemagne, et a déjeuné avec le préfet de police de la ville. D?ailleurs, dès son retour en France, les Anglais en informent les Français. Ceux-ci se rendent alors compte que Mata Hari fréquente des officiers de l?armée française et qu?elle vient de se lier à un jeune officier russe, au service de la France, le capitaine Vadim Maslov, fils d?amiral. Alors qu?elle a quarante ans, le jeune homme n?a, lui, que 21 ans. Plus tard, quand on lui reprochera d?avoir eu cette liaison, dans le seul but d?extirper au jeune homme des informations, elle répondra : «Je l?aimais sincèrement !» Et, elle ajoutera, les larmes, aux yeux : «Il me rappelait mon fils, mort en bas âge? Il aurait eu son âge, s?il était encore de ce monde !» Elle souffre beaucoup quand elle apprend que Maslov, qui se trouve sur le front, est blessé. Elle apprend aussi qu?il est soigné dans un hôpital, à Vittel. Elle veut s?y rendre immédiatement, mais on lui dit qu?il lui faut un laissez-passer. Elle se rend aussitôt au ministère de la Guerre pour demander un sauf-conduit. On l?oriente vers le capitaine Ladoux qui, elle l?ignore, s?occupe de contre-espionnage. (à suivre...)