Réalité n Washington minimise le nouveau regain de violences qui s'est emparé de l'Irak ces derniers jours et écarte le risque d?une guerre civile. La nouvelle flambée de violence qu?a connue, ce week-end, l?Irak ne devrait pas conduire à une guerre civile ou briser les négociations politiques pour la formation d'un gouvernement, selon Washington. Après la journée de jeudi, une des plus sanglantes depuis la chute du régime de Saddam avec plus de 125 morts dont 11 soldats américains, les Etats-Unis ont affirmé que le processus politique en cours va permettre de désamorcer ces tensions. Ces décès portent à au moins 2 192 le nombre de soldats américains et personnels assimilés morts en Irak depuis l'invasion du pays en mars 2003, selon les chiffres du Pentagone. L'Irak a connu, une nouvelle fois des attaques, hier, vendredi, avec deux attentats-suicide dirigés contre la police dans les villes de Bagdad et Mossoul au nord de l?Irak. On dénombre un tué et 14 blessés à la suite de ces attaques. Le défilé marquant le 85e anniversaire de l'armée irakienne dans la Zone verte, périmètre sécurisé de Bagdad, a, lui aussi, été perturbé par au moins un tir de mortier. L'attaque a été revendiquée sur Internet par un groupe lié à Al-Qaîda. Devant cette nouvelle montée de violence, le porte-parole du département d'Etat américain Sean McCormack, a exhorté les différentes communautés irakiennes à former un gouvernement unitaire et à surmonter leurs divisions. «Ce qui est important est qu'ils arrivent à aller au-delà de leurs politiques personnelles et s'engagent réellement dans des activités qui surmontent leurs différences pour faire ce qui est bien pour l'ensemble des Irakiens», a-t-il dit. Au niveau politique, le groupe de l'homme politique sunnite Saleh Motlak a dénoncé les accusations de responsables chiites qui ont lié la nouvelle flambée de violence à la contestation des résultats des législatives du 15 décembre.