Les préjugés contre les femmes et la préférence pour les enfants de sexe masculin sont la cause en Inde d'avortements sélectifs et d'un déficit de 10 millions de femmes, selon une étude publiée ce lundi par la revue médicale britannique The Lancet. L?étude mettra en évidence le lien entre la diffusion des diagnostics prénataux permettant de déterminer le sexe de l'enfant à naître et le recours à l'avortement sélectif quand une fille est annoncée. Le déficit de naissances féminines est repérable dans les familles de toutes les religions et de presque tous les Etats indiens. Cependant, il est plus élevé dans les milieux éduqués où se pratique davantage l'échographie et où le nombre de deuxième enfant de sexe masculin est deux fois plus élevé que chez les illettrés. Dans la culture indienne, le garçon est préféré parce qu'il transmet le nom, peut gagner de l'argent et s'occuper de ses parents âgés tandis que la fille est destinée à quitter sa famille et doit être dotée pour le mariage, ce qui représente un coût important.