Certaines racines sollicitées pour former de nouveaux prénoms, fournissent des formes masculines et féminines : il est vrai que le passage du masculin au féminin s?effectue sans difficulté, en ajoutant une voyelle finale, a. On a ainsi Djahid, formé à partir du verbe _ahada pris au sens de «faire un effort, travailler avec assiduité, être soigneux» et son féminin Djahida. On peut aussi citer Fa?iq, de fâyiq (supérieur aux autres, qui surpasse les autres) du verbe fâqa «surpasser quelqu?un, lui être supérieur en quelque chose, en dialectal être conscient, être averti, par extension être intelligent), et son féminin Fa?iqa ou Fayqa. Mais un grand nombre de nouveaux prénoms sont isolés : on ne fait plus jouer le système de dérivation qui permet, pour une même racine, de produire plusieurs prénoms. Voici les cas les plus caractéristiques. Parmi les prénoms masculins dans le vent, citons Fares, qui a fait son apparition il y a maintenant plus de vingt ans et dont le succès est toujours grand. Il provient de fâris (cavalier, homme connaissant les règles de l?équitation), et par métaphore, Al-Fâris, un des noms du lion. Citons également Ghulam, de ghulâm (garçon, jeune homme, adolescent, par extension jeune homme très beau, élégant), H?ussam, de h?usâm (sabre tranchant, fil d?une épée, par extension qui a la parole tranchante, qui décide), du verbe h?asama (couper, trancher), H?aydar (lion), surnom donné par les chiites à Ali ben Abi Taleb, etc.