Solution n Il faut établir une stratégie industrielle permettant aux opérateurs algériens d?accaparer plus de parts du marché tant intérieur qu?extérieur. Il est nécessaire donc de réorganiser la production et d?initier une série d?études sur les filières industrielles relatives aux engagements de l?Etat, notamment avec son adhésion à l?OMC et son accord d?association avec l?Union européenne, en septembre dernier, a indiqué, M. Ben Aïssa du ministère de l?Industrie, hier, lors d?une table ronde organisée au forum d?El-Moudjahid. Il a également expliqué qu?il fallait réorienter les PME à la sous-traitance extérieure pour faire face au défi de la mondialisation. «Savoir choisir les créneaux d?investissement est la composante clé d?une stratégie optimale qui vise à encourager le partenariat devant créer des entreprises fiables», enchaîne-t-il avant d?ajouter : «L?important dans tout cela, est le développement des outils d?accompagnement des entreprises de sorte à en finir avec la bureaucratie et les lourdes charges fiscales». Citant l?exemple de l?Egypte qui a négocié 32 000 points avec l?UE juste pour défendre sa stratégie, M. Amrane, expert consultant économique, a estimé que «pour parler d?une stratégie, il est utile d?augmenter le taux de croissance industrielle de 6 %, chiffre actuel, à 9 ou 10 %. En outre, il faut créer entre 400 à 450 emplois par an. Pour cela, la reconstitution des outils d?analyses et de prospectives s?avère primordiale pour rattraper le retard». De ce fait, explique M. Amrane, «le plan de développement consiste en la réalisation des infrastructures publiques de base, à laquelle est allouée, outre les 30 milliards de dinars investis par Sonatrach, une enveloppe de plus 50 milliards de dinars. Néanmoins l?apport de l?industrie stagne autour des 7%», a-t-il conclu. Les chefs d?entreprises, à l?instar de la Snvi, ayant assisté à cette table ronde, se sont, à l?unanimité, accordé à dire que la mise à niveau des 1 400 entreprises industrielles existantes est d?une extrême importance. Dans cette optique, le représentant de l?Onudi, Alexandro Parlator ajoutera qu?il faut mettre toute l?économie à niveau et pas seulement le secteur. «Le marché algérien présente de grandes opportunités au même titre que celui de l?Europe ou de l?Amérique», atteste-t-il. Pour sa part, H. Chafik de la Centrale syndicale de l?Ugta a appelé à ce qu?une politique de développement durable soit mise en marche pour pouvoir déterminer les secteurs et filières stratégiques du pays ainsi que le rôle de l?Etat. «La privatisation ne remplace guère la stratégie. Et cette dernière ne doit, surtout pas, être établie sur la base de ce que dicte l?OMC ou L?UE», a-t-il noté.