Stock n On y trouve de tout, de la casse auto, moto et même des engins lourds. Il suffit d?y faire un tour. Si vous êtes à la recherche d?une pièce rare, il ne faut pas chercher trop loin, pensez à un casseur, vous avez de grandes chances de la trouver chez lui. Cependant l?originalité de la pièce et sa qualité sont toujours à discuter. Ces pièces proviennent de véhicules accidentés qui ont été démontés, et souvent, ne portent pas la moindre marque d?origine ou le numéro de série. En outre, il faut que ce soit l?acheteur lui-même qui démonte la pièce voulue, si elle est toujours fixée à un ensemble. Souvent, l?espace manque dans le local. On trouve des pièces un peu partout dans le magasin, sur les étagères, sous le comptoir, suspendues au plafond ! Elles sont rangées anarchiquement. Pas de rayon spécial pour telle ou telle pièce. «Ici c?est la caverne d?Ali Baba. La dernière fois où j?ai mis les pieds dans une casse, j?ai dû y passer plus d?une heure pour trouver la pièce que je cherchais», explique un client venu acheter un démarreur pour sa voiture, dans une casse de Zéralda. Le revendeur est souvent perdu dans ce capharnaüm. «J?ai plus de 5 000 pièces détachées ici, outre les accessoires de voitures tels les portes, les pare-brise et les batteries», affirme un casseur de Aïn Benian. Des batteries, pourquoi ? On sait tous qu?une batterie usée ne sert pas à grand-chose. Eh bien ce n?est pas si sûr ! «Les matériaux avec lesquels est fabriquée la batterie, à savoir le plomb et le plastique, sont très demandés par les récupérateurs», explique Rachid, lui-même ancien récupérateur. Dans ce cimetière de voitures et d?engins, le visiteur semble évoluer dans un musée. Il y a tous les modèles, toutes les couleurs et toutes les marques. On peut tomber sur une voiture ou une pièce qui remonte aux années soixante, comme cette légendaire DS-Pallas dans une casse à Zéralda. Protéger cette ferraille contre les agressions du climat est un véritable casse-tête pour les casseurs qui improvisent des parcs en plein air. La rouille a eu raison de certaines carcasses de voitures anciennes. Des engins de travaux publics y sont aussi parqués. Trouvent-ils acquéreur? «Bien sûr ! répond Rachid, des entrepreneurs nous les achètent pour récupérer la pièce détachée qui manque à leurs engins. On fait souvent de très bonnes affaires avec eux, vu la différence entre le prix d?achat et celui de la revente», répond Rachid.