Idée n Certains casseurs réparent eux-mêmes les véhicules qu?ils ont récupérés et les revendent au prix fort ! Ce sont souvent d?anciens mécaniciens. Ils font paraître des annonces dans les journaux pour l?achat de tout véhicule accidenté. Une fois le véhicule récupéré, il subit une véritable révision (mécanique, électricité, tôlerie, peinture). «Parfois, en seulement une semaine, la voiture est prête à reprendre la route et comme ça, je réussis une affaire en or ! Je peux revendre le véhicule cinq fois son prix d?achat !», explique un casseur à Zéralda. Le prix d?achat d?un véhicule accidenté est toujours symbolique. Lorsque son propriétaire considère que le coût de la remise en état est plus élevé que la valeur marchande du véhicule, il préfère le vendre à un casseur. «Et c?est comme ça qu?on fonctionne.» Mais si le véhicule est irrécupérable, le casseur-mécanicien procède à sa destruction pour récupérer les pièces. «Un commerce qui rapporte des millions», avoue un casseur, alors qu?une autre ajoute : «Cette ?méthode? enrichit davantage les casseurs. Ils ont des contacts un peu partout dans le pays. Ils dressent des listes des pièces disponibles chez eux et les échangent avec leurs collègues.» «Si un client ne trouve pas la pièce recherchée chez mon collègue, il l?envoie ici, et je fais la même chose. Comme ça, on ne chôme jamais et les pièces sont toujours écoulées», raconte Rachid. L?acier des gros engins est parfois vendu aux hauts fourneaux, comme ceux d?El-Hadjar à Annaba ou de Rouiba où quelques petites usines fabriquent des pièces détachées ou des outils tels que marteaux, pelles, pioches...