Résumé de la 8e partie n Plongé dans une sorte d?hébétude, Christie ne répond pas aux questions qu?on lui pose. On ne sait s?il est fou ou joue la comédie pour sauver sa tête. Au cours du procès, cependant, Christie, va parler. Certes, il gardera en partie son air hébété, mais il va donner des détails sur certaines de ses victimes. Ainsi, on apprend qu?il a tué sa première femme en 1943, au cours de la guerre. «C?est une Autrichienne réfugiée à Londres, écrit-il, elle s?appelle Margaret Friesel. Je l?ai rencontrée alors que j?étais policier. Nous nous sommes plu et je l?ai invitée chez moi. En tout, elle est venue deux fois. ? Que s?est-il passé au cours de la deuxième visite ? ? Je l?ai étranglée, alors qu?elle dormait, avec un bas de soie !» Christie rencontre la seconde victime, Muriel Eraldy de Putney, l?année suivante. Elle aussi, il l?a connue alors qu?il était toujours policier : la jeune femme a accepté de l?accompagner chez lui. Il l?a étouffée avant de l?étrangler. Dans les deux cas, Christie avoue avoir eu des relations sexuelles avec ses victimes, une fois avant de les tuer et une fois après. Le juge, horrifié, lui demande pourquoi il agit de la sorte. «Je ne sais pas ce qui me prend, répond-il, je regarde fixement le cou de ces femmes et je suis pris par l?envie de le serrer? ? Avez-vous essayé de résister à cette envie ? ? Je ne sais pas», répond Evans. Il fera la même réponse quand on lui demandera s?il se rappelle les autres femmes qu?il a tuées. «Non, dit-il, mais je sais qu?il y en a eu d?autres ! ? Beaucoup ? ? Oui ! ? Et votre femme ?» Il a le regard absent un moment. «Ethel, soupire-t-il, Ethel? ? Vous reconnaissez l?avoir tuée, n?est-ce pas ? ? Oui, mais c?était pour l?empêcher de souffrir !» Le tribunal est surpris par cette réponse : Christie est-il capable d?éprouver un sentiment de pitié ? «Ma femme convulsait souvent, raconte-t-il, elle se jetait sur le sol, déchirait ses vêtements, se mettait à crier? Je ne pouvais plus le supporter encore longtemps? Alors, un soir qu?elle était dans cet état, j?ai pris une cordelette et je l?ai étranglée? ? Vos voisins ne se sont pas aperçus de son absence ? ? Si, mais j?ai raconté qu?elle était allée chez sa s?ur à Birmingham? D?ailleurs, j?ai dit, quand je suis parti, que j?allais la rejoindre?» (à suivre...)