Résumé de la 59e partie n Au cours de l'instruction, John Christie ne répond pas aux questions qu'on lui pose. Il semble plongé dans une sorte d'hébétude. Au cours du procès, cependant, Christie, va parler. Il va garder, en partie, son air hébété, mais il va donner des détails sur certaines de ses victimes. Ainsi, on apprend qu'il a tué sa première femme en 1943, au cours de la guerre. «C'est une Autrichienne réfugiée à Londres, dit-il, elle s'appelle Margaret Friesel. Je l'ai rencontrée alors que je travaillais comme policier. Nous nous sommes plus et je l'ai invitée chez moi. En tout, elle est venue deux fois. — Que s'est-il passé au cours de la deuxième visite ? — Je l'ai étranglée, alors qu'elle dormait, avec un bas de soie ! — et pourquoi l'avez-vous tuée ? Christie reprend son air hébété. — je ne sais pas… — vous êtes-vous disputé ? — non… — comment expliquez-vous votre geste ? — je n'ai pas d'explication à donner ! Christie rencontre la seconde victime, Muriel Eraldy de Putney, l'année suivante. Elle aussi, il l'a connue alors qu'il exerçait comme policier : la jeune femme a accepté de l'accompagner chez lui. Il l'a étouffée avant de l'étrangler. Dans les deux cas, Christie avoue avoir eu des relations sexuelles avec ses victimes, une fois avant de les tuer et une fois après. Le juge, horrifié, lui demande pourquoi il agit de la sorte. — Je ne sais pas ce qui me prend, répond-il, je regarde fixement le cou de ces femmes et je suis pris par l'envie de le serrer… — Avez-vous essayé de résister à cette envie ? — je ne sais pas, répond Christie. Il donnera la même réponse quand on lui demandera s'il se rappelle des autres femmes qu'il a tuées. — Non, dit-il, mais je sais qu'il y en a eu d'autres ! — Beaucoup ? — Oui ! — vous ne vous rappelez même pas leur nom ? Christie se tient la tête. — j'essaye, mais je n'y arrive pas ! Le juge lui demande. — Et votre femme ? Il a le regard absent un moment. — Ethel, soupire-t-il, Ethel… — Vous reconnaissez l'avoir tuée, n'est-ce pas ? — Oui ( suivre...)