Des vestiges de l?Icosium romaine ont été retrouvés : dédicaces, bustes, mosaïques, voire une statue entière de la déesse des vergers Pomonone, retrouvée à El-Biar, ainsi que de nombreuses tombes, des urnes et un matériel funéraire important. Récemment encore, en 2004, des travaux entrepris du côté de l?ancienne station de bus de la place des Martyrs ont mis au jour de nouveaux vestiges. On ignore à quelle époque Icosium a embrassé le christianisme, en revanche on sait qu?à l?opposé de Tipaza, qui n?en est pourtant pas éloignée, elle a connu le donatisme, le grand schisme qui, au Ve siècle, a divisé l?église d?Afrique. Les sources citent, à côté des évêques catholiques, des évêques donatistes, tel ce Crescens qui a représenté la ville à la fameuse conférence de Carthage de 411. Icosium n?a pas été épargnée par les troubles qui ont embrasé la Maurétanie à l?époque romaine. En 372, le prince berbère Firmus, levant l?étendard de la révolte, s?attaque aux villes côtières sous domination romaine. Après avoir pris Césarée, il a réussi à percer les remparts d?Icosium et à s?emparer de la ville, qu?il doit cependant abandonner l?année suivante. Après ces faits, rapportés par l?historien latin Ammien Marcellin, on ne parle plus d?Icosium. La ville, théâtre de nombreux combats, connaît alors la décadence.