«Nous ne sommes pas obligés de suivre la recette du FMI», a déclaré, hier, à propos du dossier des salaires, le secrétaire général du FLN à l?issue d?une réunion de la commission exécutive nationale. Dans ce registre, M. Belkhadem a indiqué que la relance économique ne peut se faire seulement en s?astreignant aux équilibres macroéconomiques. Il y a d?autres paramètres, selon lui, qu?il faut prendre en considération, notamment le pouvoir d?achat du citoyen ou la protection sociale. Pour le secrétaire général du FLN, l?Algérie, qui retrouve ses grands équilibres économiques après avoir subi l?épreuve de l?ajustement structurel, n?est plus obligée de suivre «la recette du FMI» en matière de salaires. M. Belkhadem craint l?exemple de l?Argentine qui a fait les frais des politiques du Fonds monétaire international et cite le cas de la Malaisie qui a réussi en la matière sans suivre la voie tracée par le FMI. En effet, le FLN, qui soutient la légitimité de la revalorisation des salaires, ne compte pas lâcher prise. Le parti envisage d?avancer des propositions concrètes ayant trait à la politique économique du pays. Ainsi, il a fait savoir qu?un groupe de travail se réunira mercredi prochain dans le but d?évaluer le processus de privatisation mis en ?uvre jusqu?ici. Le groupe, a indiqué le secrétaire général du FLN et non moins ministre d?Etat, «doit être critique», sous-entendant que le FLN proposera des alternatives en cas d?un mauvais constat et n?occultera pas les bons aspects de la privatisation. Cela peut se faire, a noté M. Belkhadem, qui précise «le FLN est pour une économie de marché fortement adossée à une protection sociale», a-t-il soutenu. En somme, Abdelaziz Belkhadem plaide pour une démarche pragmatique et se dit contre «une approche économiste». Par ailleurs, le FLN fera connaître prochainement sa position définitive à ce sujet, après un débat sur un rapport de 77 pages produit par l?un des groupes de travail mis en place par le parti qui s?est penché sur «la problématique de l?emploi et des salaires». Enfin, le responsable du FLN a indiqué que les partis de l?alliance présidentielle sont invités à se réunir au siège du FLN le 18 du mois en cours. Attendue, cette réunion permettra au FLN de prendre la présidence de l?alliance en remplacement du RND.