Belkhadem a relancé le différend avec Ouyahia, autour du dossier des salaires. «Il ne faut pas aborder la problématique sous un seul aspect. Les équilibres macroéconomiques ne sont pas suffisants, pour justifier le gel des salaires», a indiqué le secrétaire général du FLN, M.Abdelaziz Belkhadem, hier, lors d'un point de presse animé au siège du parti. Tout en faisant état d'une étude de 77 pages élaborée par les économistes du parti, consacrée au chômage durant le prochain quinquennat, Belkhadem estime qu'«il faut sortir du schéma du FMI». Il citera pour étayer ses dires l'expérience de la Malaisie, qui même en n'appliquant pas à la lettre la recette du FMI, a édifié une économie forte. Contrairement à certains pays comme l'Argentine, qui s'est retrouvée piégée par les injonctions du FMI, qu'elle a exécutées à la lettre. Ces déclarations du secrétaire général du FLN par rapport aux salaires ne sont pas nouvelles, puisqu'il y a quelques jours, il n'a pas hésité à contredire le chef de l'Exécutif et secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia qui avait déclaré que l'augmentation des salaires est une revendication illégitime. «Non c'est une revendication légitime», avait rétorqué Belkhadem, lors d'un point de presse. Ces divergences de vues de son parti avec l'Exécutif sont, d'après M.Belkhadem, un signe de bonne santé, puisque pour l'essentiel, à savoir l'application du programme du chef de l'Etat, il n'y a aucune divergence entre le FLN et le gouvernement. «Nous ne divergeons pas sur l'application du programme du président mais sur l'approche pour sa mise en oeuvre», tient à préciser le secrétaire général du FLN. Par ailleurs, il y a lieu de signaler la réunion de l'instance exécutive, qui a procédé à l'installation de la commission d'enquête sur les fameuses listes, dénigrant la direction actuelle. Présidée par M.Ahmed Sbaâ, cette commission se chargera de tirer au clair une affaire qui a défrayé la chronique. Interrogé sur la date de la promulgation des lois régissant l'application de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, Belkhadem répond que cela se fera très prochainement. «Peut-être avant le printemps», lance-t-il.