Résumé de la 1re partie n La lapidation et la décapitation ont été parmi les plus anciens modes d?exécution des condamnés. Guillotin, nommé député de Paris en 1789, va défendre, avec son projet de machine à trancher les têtes, le principe de l?égalité des peines : la même pour tout le monde, quel que soit l?origine ou l?état social du condamné ! Mais son idée rebute les députés et ne sera adoptée qu?en 1792, date à laquelle le Parlement charge le chirurgien Louis de faire un rapport sur le fonctionnement de la machine. Un mécanicien, Tobias Schmitt, construit la machine. Au début, la guillotine ne passionne pas beaucoup les foules parce que le mode d?exécution était trop rapide et donc le spectacle trop court, mais comme l?instrument était «égalitaire», permettant de trancher aussi bien le cou des roturiers que celui des princes et des seigneurs, on a fini par l?adopter. Depuis Guillotin, la guillotine a subi des transformations : ainsi, la corde qui actionnait le couperet a été remplacée par un bouton et la lame a été constamment effilée. La France a gardé ce moyen d?exécution jusqu?à l?abolition de la peine de mort. En Angleterre et dans d?autres pays d?Europe, on recourait à la pendaison. Les armes à feu ont surtout été utilisées en temps de guerre et beaucoup de pays dans le monde ont conservé ce moyen, aussi bien pour exécuter des soldats ou des officiers que des civils, les tireurs étant toujours des militaires. En général, un peloton d?exécution comporte une douzaine d?hommes, six étant debout et six accroupis, le peloton étant commandé par un officier qui donne l?ordre de tirer et qui va donner le coup de grâce, immédiatement après le tir. Dans certaines exécutions ratées, le condamné n?est pas tué sur le coup parce que atteint à des parties non vitales du corps, ce qui lui occasionne de grands souffrances et apparente l?exécution à une séance de torture. C?est pourquoi en 1977, les Etats américains qui pratiquent ce moyen d?exécution vont confier celui-ci à des tireurs d?élite qui visent le condamné, attaché sur un fauteuil et vêtu d?un tee-shirt blanc. Au XIXe siècle, le criminologue italien César Lombroso, célèbre pour avoir fondé l?école d?anthropologie et défini le crime comme des phénomènes biologiques, a préconisé l?utilisation de gaz toxiques pour exécuter les criminels. Le célèbre criminaliste, se voulant plus humaniste que ses prédécesseurs, a même proposé de rendre le supplice agréable en provoquant une ivresse par des émanations de chloroforme et d?éther. Mais cette proposition ne sera pas retenue puisqu?on utilisera des gaz traditionnels, notamment le monoxyde de carbone. Un procédé moderne, en vogue aujourd?hui aux Etats-Unis, est l?injection létale ou injection mortelle. Il s?agit d?un produit toxique, le thiopental sodique, un mélange de bromure et de chlorure de sodium. Le supplicié perd connaissance, ses muscles sont paralysés et la mort survient par arrêt cardiaque. Mais avant l?injection létale, utilisée pour la première fois dans l?Etat de l?Oklahoma en 1981, il y a eu la chaise électrique et, dans d?autres Etats, il y a toujours la chaise électrique. Un instrument terrible dont nous proposons de raconter l?histoire. Une histoire extraordinaire. (à suivre...)