Résumé de la 3e partie n A l?origine de la chaise électrique, une guerre entre deux savants américains à propos de l?utilisation de l?électricité. L?invention de la lampe à incandescence, en 1878, va pousser Thomas Edison à songer au développement d?un système de distribution électrique pour alimenter justement ses lampes. Sans ce système, son invention ne présentait pas de grand intérêt, puisque destinée à rester une simple curiosité. Le 4 septembre 1882, il met au point cette centrale : à partir de son laboratoire de Pearl Street, il réussit à alimenter, en courant continu de 110 volts, près d?une soixantaine de clients de Manhattan. C?est à ce moment que va entrer en jeu Westinghouse. Celui-ci, qui travaille dans le domaine du téléphone et de la distribution du gaz, est intéressé par la distribution de l?électricité. Il s?informe aussitôt sur le système développé par Edison et il le trouve sans grand intérêt : il pense, en effet, que le système, basé sur un courant continu de faible voltage, nécessite des valeurs de courant importantes et de grosses pertes de puissance : le système ne peut donc être rentable sur une grande échelle. Westinghouse se tourne vers le courant alternatif, basé sur l?augmentation du voltage au moyen d?un transformateur qui le transporte et le distribue et sa diminution une fois arrivé à l?utilisateur. Westinghouse se base, en réalité, sur les travaux de chercheurs européens qui travaillent depuis quelques années sur le courant alternatif. Le Français Lucien Gaulard et l?Anglais John Gibbs font la démonstration, en 1881, d?un transformateur à courant alternatif capable de supporter de grandes puissances et surtout pouvant être fabriqué industriellement et à bon marché ! En 1885, Westinghouse importe des transformateurs de Gaulard et Gibbs puis, aidé par William Stanley et Franklin Léonard Pope, il procède à l?amélioration du transformateur et met en place un réseau électrique à courant alternatif. En 1886, Westinghouse et Stanley procèdent à l?installation du premier système de distribution de courant alternatif à Great Barrington, dans le Massachusetts. Le voltage produit est de 3 000 volts au départ et de 100 volts à l?arrivée, pour alimenter les ampoules. Le système comporte des dangers, ce que Edison ne manque pas de dénoncer dès la mise en place de ce système. «Le courant alternatif à haute tension est très dangereux !», clame-t-il. «Il est plus économique que le courant continu !», répond Westinghouse. L?un et l?autre ont raison et c?est la guerre. Chacun des savants tente d?imposer son système. Dans cette guerre, Edison va insister sur la sécurité des gens alors que Westinghouse, lui, va mettre en exergue les arguments économiques. «A quoi bon, explique-t-il, un système coûteux qu?on ne peut mettre à la portée de tous ? ? A quoi bon, réplique Edison, un système à bon marché, mais qui fait courir un danger mortel aux utilisateurs ?» Le public est vivement intéressé par cette polémique qui prend de l?ampleur et chacun des inventeurs a ses partisans. (à suivre...)