Résumé de la 4e partie n Dans le dernier quart du XIXe siècle, deux savants américains, Edison et Westinghouse, se livrent une guerre acharnée? Mille huit cent quatre-vingt huit.. Westinghouse distribue donc, au moyen de câbles légers, du courant alternatif dans les villes américaines. «Dangereux !», clame Edison. Et la suite des événements lui donne raison. Franklin Léonard Pope, qui travaille pour Westinghouse, est électrocuté alors qu?il manipule un convertisseur situé dans le sous-sol de sa maison. «Je l?avais dit ! triomphe Edison. ? Ce n?est qu?un accident, explique Westinghouse, et ce genre d?accident peut être, à l?avenir, évité.» La presse parle du drame et jette quelque discrédit sur le système de Westinghouse. Celui-ci n?en poursuit pas moins ses installations. Edison demande aux autorités de limiter la tension électrique à 800 volts, mais sa requête est rejetée. Westinghouse fonde même une nouvelle société, la Westinghouse Electric and Manufacturing Compagny, qui sera renommée, l?année suivante, Westinghouse Electric Corporation. Trente systèmes d?éclairage à courant alternatif sont installés et d?autres sont prévus, surtout après que l?ingénieur Oliver Shallenger aura mis au point un compteur électrique ressemblant à celui que l?on utilise pour le gaz... Westinghouse s?assure la collaboration d?un autre savant, Nokola Tesla, qui a d?abord travaillé pour Edison, mais qui s?est séparé de lui pour une question de rémunération : il lui rachète un brevet sur le moteur alternatif, ce qui lui permet de continuer ses installations. Edison rage et cherche un moyen de nuire à son adversaire et concurrent. Or, en 1887, l?Etat de New York s?est adressé à lui, lui demandant de songer à la mise au point d?un «procédé scientifique» d?exécution des condamnés. La pendaison jusque-là employée paraissait obsolète, et comme on était au siècle de la science, on voulait procéder à une modernisation, voire à une «humanisation» des procédés de mise à mort des criminels. Un procédé à la fois efficace et peu coûteux. Edison a d?abord refusé car il est opposé à la peine de mort et trouve odieux tous les procédés d?exécution, qu?ils soient traditionnels ou modernes. Mais avec les succès de Westinghouse, il se demande s?il n?y a pas là un moyen de porter un coup à son adversaire, en discréditant, dans la pensée du public, le courant alternatif. Il se rappelle l?électrocution de Pope et pense à une machine à exécuter basée sur le courant alternatif. Le public, en assistant aux exécutions, ne manquerait pas d?associer la machine au courant alternatif et donc à Westinghouse. «Attention, il ne faut pas y toucher, vous risquez d?être électrocuté, comme les condamnés à mort !» Le principe de la chaise électrique est né? Et, comble de l?ironie, pour l?histoire, il est né de l?esprit d?un homme opposé à la peine de mort ! Mais avant de continuer le récit sur la machine d?Edison, il faut raconter une autre histoire : celle de l?homme qui va donner au savant l?occasion de tester la nouvelle invention. (à suivre...)