Dégradation n Réputée havre de paix par le passé, la commune d?Azazga est devenue, ces dernières années, une localité ou règne l?insécurité, de l?avis de ses habitants. Leurs témoignages illustrent la détérioration de la situation sécuritaire. Aâmi Ahmed, ancien commerçant, nous raconte que l?un des fléaux qui a fait récemment son apparition à Azazga est le vol de véhicules. «L?été dernier, 4 voitures ont été volées et à chaque fois le vol a été commis de la même manière. Les bandits ciblent un véhicule, barrent la route avec des pierres et lorsque l?automobiliste ralentit ou s?arrête pour dégager la chaussée, ils surgissent avec des armes blanches et parfois des armes à feu obligeant le chauffeur à descendre». Il nous raconte qu?une des victimes a été agressée sur la route qui relie Azazga à Azeffoun, une route cahoteuse, dégradée et peu fréquentée. Des blocs de pierres barraient la route et au moment de ralentir, des individus ont surgi plantant un couteau sur la gorge du conducteur, contraint de descendre du véhicule. Les bandits l?ont alors enfermé dans la malle de son véhicule. Ils ont roulé d?Azazga vers Tizi Ouzou, en passant par Mekla. Arrivé au niveau de Chaïb, ils l?ont abandonné avant de poursuivre leur fuite. Ami Ahmed nous informe qu?un automobiliste, qui a tenté de résister, a été lacéré de la cuisse au genou. Par ailleurs, l?autre cible des voleurs de véhicules, ce sont les citoyens qui viennent à l?hôpital d?Azazga. «Les chauffeurs, pendant l?été, stationnent à quelques encablures de l?hôpital en contrebas de la forêt de Yakouren. En quête d?un peu de fraîcheur. Et c?est à cet endroit que 3 vols ont été commis l?été dernier», nous fait savoir notre interlocuteur. Par ailleurs, au niveau de la ville d?Azazga les agressions sont devenues monnaie courante. Les femmes ne portent plus leurs bijoux sans courir le risque de se voir agressées, nous rapporte une employée de la mairie. Celle-ci nous montre sa chaîne en or et nous dit : «Quand je sors je la cache. Quant aux boucles d?oreilles, j?ai renoncé à les porter, car je ne veux pas prendre le risque de me faire arracher les oreilles par un voleur». Notre interlocutrice nous fait également savoir que les gens ne peuvent pas sortir leur téléphone portable dans la rue, les voleurs étant toujours aux aguets.