Débat n La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) a évoqué, hier, lors d'une conférence de presse, la problématique syndicale dans notre pays. «L'Ugta souffre d'une crise interne», a-t-elle lancé évoquant «les tensions politiques qui gangrènent la Centrale syndicale». Elle estime que la crise politique dans laquelle patauge «l?Ugta est inhérente aux pressions internationales, qui, par des relais locaux, a-t-elle sous entendu, sèment la zizanie dans le secteur syndical». L'article 18 de la loi sur la Fonction publique, portant la suppression des CDI, est là pour «disloquer la démocratie syndicale et éloigner les travailleurs des structures syndicales». S'agissant de la revendication de l'augmentation des salaires, Louisa Hanoune plaide pour la tenue d'une session extraordinaire à l'Assemblée populaire nationale pour discuter la question des salaires. Une question plus que pressante vu la situation difficile que traversent les travailleurs «au moment où les caisses nationales regorgent de milliards de dollars», s'est-elle insurgée. En outre, Mme Hanoune a réitéré les réserves de son parti à l'égard de la politique de privatisation menée par le gouvernement. «La vente d'entreprises nationales ne profite nullement au pays», a-t-elle dit, ajoutant que les postulants étrangers au rachat de ces sociétés «ne sont intéressés que par le foncier industriel». Par ailleurs, le comité central du parti s'est réuni, hier, dans une session extraordinaire, autour d'un seul point à savoir le meeting populaire programmé le 23 de ce mois à Alger. Les membres du comité central, informe Louisa Hanoune, ont opté unanimement pour le report de ce rassemblement pour le mois d'avril, à cause, dit-elle, du meeting de l'Ugta programmé pour la même date. A cet effet, Mme Hanoune a affirmé que son parti «ne saurait mettre ses syndicalistes et travailleurs devant le dilemme de choisir entre ses propres activités et celles de l'Ugta». Durant le mois de mars, le parti tiendra sa conférence nationale les 29, 30 et 31 mars. Enfin, la secrétaire générale du PT a longuement insisté sur la nécessité de protéger la nationalisation des hydrocarbures contre la convoitise et la manipulation étrangères, car ceci «mettra la souveraineté nationale en danger», a-t-elle conclu.