Résumé de la 3e partie n Philip, de retour le soir chez lui, fut choqué par le fait que sa femme menace de se jeter dans le vide au cas où il ne répondrait pas à ses questions? Diane le soupçonne d?être l?instigateur de sa tentative d?assassinat. Philip Spring reste immobile tant à cause de la menace que de la surprise. La jeune femme éclate d'un rire dément. «Les lettres anonymes, c'était moi : tu n'avais pas compris ? Quand ce cinglé a cessé de me téléphoner, j'ai décidé de continuer à sa place.» Philip Spring esquisse un geste. «Non, non, n'approche pas ! Si tu fais un pas de plus, je saute ! Laisse-moi continuer. Avant-hier, après la dernière lettre ? celle qui contenait des menaces de mort ? je t'ai donné rendez-vous à ton bureau et, à l'heure où tu devais sortir, je me suis jetée devant une voiture. Lorsque l'inspecteur m'a interrogée, j'ai dit que quelqu'un m'avait poussée. Tu commences à comprendre maintenant ? ? Diana, ce n'est pas possible ! ? Oui, je vois que tu commences à comprendre... ? Dans un premier temps, la police allait bien sûr soupçonner le maniaque, mais cela ne pouvait pas durer très longtemps. On allait découvrir qu'il avait un alibi ou qu'il y avait une impossibilité quelconque. Dans le cas présent, j'ai eu de la chance : il était en prison. Donc si ce n'était pas lui, cela ne pouvait être que toi.» Philip Spring a l'impression de vivre un cauchemar. «Moi ? ? Oui, toi, mon chéri ! Pour n'importe quel policier normalement constitué, tu avais voulu profiter du maniaque pour me tuer et le faire accuser du meurtre. Une machination un peu primaire, mais somme toute vraisemblable, surtout après que j'ai parlé de ta maîtresse et de ta demande de divorce. La machination existe bien, mais elle est beaucoup plus subtile : elle vient de moi et non de toi. Elle est (elle se retourne un instant vers le vide)... vertigineuse ! ? Mais c'est horrible !» Diana Spring lance à son mari un regard aigu, de ses beaux yeux verts. «Je préfère mourir plutôt que de te perdre et je ne veux pas que cette fille t?aie à ma place. Pour cela, c'est simple : il me suffit de sauter et tu passeras le restant de tes jours en prison. Car va donc leur expliquer que ce n'est pas un meurtre, mais un suicide ! ? Diana !...» Jouant le tout pour le tout, Philip Spring s'est précipité vers la fenêtre. Mais la tentative était désespérée : la jeune femme n'a eu qu'un mouvement des hanches à faire pour se retrouver dans le vide. Un interminable moment après, elle s'écrasait trente et un étages plus bas. «Allô, inspecteur Norton ? Ici, Philip Spring. Un affreux malheur vient d'arriver : ma femme s'est suicidée. Si, si, je vous assure : elle s'est suicidée ! Elle m'a tout dit. Et a tout calculé depuis le début, tout prévu. Vous me croyez, n'est-ce pas ? Vous n'allez pas m'arrêter ?... Dites-moi que vous me croyez, inspecteur Norton !... Je vous en supplie, inspecteur Norton !...»