Problème n Si les résultats techniques prouvent la bonne santé des Vert et Jaune, l'argent, en revanche, fait défaut dans la maison JSK qui vit une situation financière des plus inquiétantes. Apparemment, le club cher de Djurdjura va s'aligner sur les autres formations du football national en ce qui concerne le volet financier. En effet, les Jaune et Vert souffrent d'un manque flagrant des ressources financières pour un club dont les exigences ne cessent de s'accroître. Une crise, qui n'est pas encore étalée au grand jour, contrairement aux autres équipes de l'élite, vient d'ébranler la direction de Mohand Chérif Hannachi qui ne sait plus à quel saint se vouer surtout à la suite de la montée au créneau de ses joueurs ces derniers jours. Ceux-ci ont commencé à s'impatienter quant à la régularisation de leurs primes de signature et ils l'ont fait savoir au boss kabyle à l'issue du match qu'ils ont admirablement gagné face à El-Ittihad de Libye, dimanche dernier pour le compte de la Ligue des champions d?Afrique. Selon des sources dignes de foi, les joueurs de la JSK ont exigé, juste après le coup de sifflet final de la rencontre, la présence du président pour amorcer une discussion dans le but de trouver une issue à cette situation qui ne cesse de s?envenimer. Ils ont même pris à témoin l'entraîneur Jean-Yves Chay. Ils estiment que cette situation si elle perdurait, se répercuterait négativement sur le rendement de l'équipe. Les coéquipiers de Driouèche savent que Hannachi est incapable de réunir l'argent nécessaire pour les régulariser. Les Vert et Jaune, qui courent trois lièvres à la fois (championnat, Coupe d'Algérie et Ligue des champions d'Afrique), sont plus que jamais décidés à être régularisés le plus tôt possible. Et même s'ils ont entière confiance en leur président, «leur patience a des limites», nous a dit un joueur qui a requis l'anonymat. Avec les prochaines échéances, surtout la Ligue des champions d'Afrique, le président des Canaris doit racler ses fonds de tiroir pour assurer le paiement de sa formation. En dépit de l'aide de plusieurs sponsors, la JSK, contrairement à l'accoutumée, connaît des difficultés financières sans précédent. Il faut aussi relever que les recettes du stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou sont des plus dérisoires depuis que les supporters de la JSK ont déserté les gradins. Deux matches seulement ont fait le plein du 1er-Novembre. C'était face à l'USMA et au MCA, respectivement lors de la 3e et de la 10e journées de la phase aller. Il est à signaler que les fans de Vert et Jaune sont très sélectifs quant aux affiches proposées et il est très difficile de les convaincre de se déplacer en masse à chaque rencontre de l'équipe à domicile. Cette conjoncture a porté un coup sévère à la caisse du club qui aurait pu atténuer les malheurs du président, au moins concernant les primes de matches. Les joueurs, qui n'ont perçu que 25% de la prime de signature, sont de plus en plus inquiets d'autant qu'ils n'ont toujours pas perçu quelques primes de matches remportés en championnat et en Coupe d'Algérie. Le président des Canaris, qui s'est montré très persuasif, a remis de l'ordre dans sa maison en promettant qu'il réglera ce problème dès que l'argent sera disponible. Un message qui a quelque peu calmé les joueurs. Mais sûrement pas pour longtemps. Hannachi devra faire vite pour trouver un vaccin à ce mal qui touche ses Canaris.