Dans une lettre adressée à la ministre de la Culture, Khalida Toumi, les enseignants de l'Ecole supérieure des Beaux-Arts (ESBA) demandent la réintégration des deux étudiants arbitrairement exclus de l'école. La démarche des enseignants vient faire suite à la grève entamée par les étudiants au lendemain de l'exclusion de leurs camarades. “Nous trouvons que l'exclusion des deux étudiants s'est faite de façon arbitraire. À ce titre, nous comptons saisir par courrier la première tutrice du secteur de la culture”, affirment les représentants des enseignants. De son côté, le comité des étudiants de l'ESBA ne compte pas baisser les bras face à la dérive que vit l'école. “Depuis son arrivée à l'école, la nouvelle directrice nous a imposé un régime très strict. Dire que nous sommes dans une prison et non dans une école d'art”, confie Abchiche Samir, vice-président du comité des étudiants. Notre interlocuteur souligne également que Mme Agsous a décidé la fermeture de l'école le jeudi, sachant pertinemment que les étudiants participent à un workshop animé par l'artiste plasticien Salah Malek. Les étudiants comptent relancer le mouvement de protestation. Une démarche collective avec les étudiants de l'Institut national supérieur de musique (INSM) et l'Institut national des métiers des arts du spectacle (Ismas). Les étudiants saisiront l'occasion pour interpeller le ministre de l'Enseignement supérieur afin d'intervenir dans le bras de fer qui les oppose à leur directrice. W. L.