Après les escarmouches qui ont éclaté hier dans ce quartier, la tension restait vive ce matin. Au deuil a succédé la colère après la mort du jeune Toutah assassiné mercredi. Au deuil à la suite de l?assassinat, mercredi passé, du jeune Mohamed Toutah, a succédé la colère chez les habitants de la cité. Déjà hier, en fin d?après-midi, et après l?enterrement du défunt, un groupe de jeunes a manifesté sa colère dans la rue en barricadant la rue Ahmed-Lamali et en y incendiant des pneus. Des escarmouches qui n?ont pas pris une grande ampleur, mais qui risquent, à en croire certains habitants des Genêts, de se transformer en émeutes. Un adolescent rencontré ce matin au niveau du quartier d?où est originaire Mohamed Toutah, nous déclare que lui et ses camarades ne comptaient pas se taire sur l?assassinat. «Nous exigeons que toute la lumière soit faite sur ce crime», lance-t-il. Par ailleurs, nous apprenons que la Coordination des quartiers et villages de la commune de Tizi Ouzou, membre du Mouvement des ârchs, prépare des actions de protestations. Ainsi, on nous informe qu?un meeting et probablement une marche seront organisés après-demain lundi, pour dénoncer l?insécurité qui règne dans la capitale du Djurdjura. La coordination a, dans une déclaration rendue publique jeudi, relevé que «l?assassinat du jeune Mohamed Toutah dit Moumouch, 19 ans, par une bande non identifiée (?) renseigne sur le choix délibéré du laisser-aller des autorités concernées». Ainsi dans ledit document les rédacteurs dénoncent «la politique de pourrissement prônée par le wali et la passivité de la police (qui) continuent à faire des victimes au sein de la population livrée à elle -même». Pour rappel, dans une déclaration rendue publique, le 4 mars, les ârchs avaient mis en exergue le problème d?insécurité qui prévaut au niveau de la ville de Tizi Ouzou. Le document portait de graves accusations contre le wali à qui les rédacteurs font porter l?entière responsabilité de la situation au niveau de la capitale du Djurdjura. Concernant le crime qui a été commis mercredi dernier à 10h à la rue Ahmed-Lamali contre le jeune Mohamed, la Cqvcto qui «dénonce ce crime odieux, exige que toute la lumière soit faite sur les circonstances exactes de ce meurtre».