Anomalie n La résidence universitaire Dely Ibrahim II est réceptionnée alors que les travaux ne sont pas achevés. Réceptionnée en décembre 2004, la deuxième résidence universitaire de filles, implantée à Dely Brahim, peut être assimilée à un véritable champ de bataille et fait face à une myriade de problèmes. Interrogé, M Benamghar, Directeur des moyens généraux (DMG) dans cette cité nous expliquera : «Les travaux ne sont pas encore achevés. La cité ressemble à un interminable chantier. Aucune structure d?accompagnement n?est réalisée, à savoir la bibliothèque, le foyer et l?administration. Cette dernière occupe actuellement un espace destiné, en amont, à l?hébergement des étudiantes.» La cité en question est composée de 2 pavillons, comprenant 307 chambres pour 1 635 étudiantes et un restaurant alors que sur le plan de la conception, il est prévu de construire quatre pavillons et plusieurs structures d?accompagnement, a affirmé le DMG qui n?a pas manqué de soulever le problème de l?électricité, plus que jamais épineux. «L?installation électrique dans cette cité est non conforme au plan d?origine, la conception étant, en totalité, mal faite. On est obligé de tout refaire, du moins à 95%, pour éviter les coupures qui surviennent presque quotidiennement. Il faut installer un circuit électrique à fort ampérage pouvant supporter toutes les consommations en énergie.» En outre, la cité, selon son DMG, souffre du manque de routes. Celles existantes, dit-il, ont été réalisées à la hâte, pour que les fournisseurs puissent acheminer leurs marchandises vers les magasins, notamment au restaurant. Pis, elles ne sont pas bitumées et, dans plusieurs endroits, elles se sont affaissées. Pour sa part, le chef de service de l?entretien, de l?hygiène et de la sécurité, a déploré le problème des canaux d?évacuation des eaux usées qui sont tout le temps bouchés. «On fait appel à une entreprise spécialisée pour déboucher les conduites du restaurant et celles des douches. Les canaux sont conçus pour une simple maison par pour une cité.» Notre source a, en sus, soulevé le problème de la clôture, qui n?est pas faite pour le pavillon «B». Cela rend indubitablement la tâche plus difficile aux agents de sécurité de la cité. Par ailleurs, lors d?une virée effectuée dans le restaurant, notre attention a été attirée par les eaux se déversant sur la chaussée et les peintures se décollant sur une large surface du plafond. Les odeurs pestilentielles qui s?en dégagent agressent les narines. «Nos agents de nettoyage déploient beaucoup d?efforts pour garder les lieux propres. La peinture du plafond, quant à elle, n?est pas conforme à celle qu?on fait dans les cuisines. Mais jusqu?à quand vivra-t-on ce calvaire ? » se demande, de son côté, le chef de service du restaurant. Ce dernier nous a fait savoir que l?ensemble de ses employés viennent d?autres cités. Il y en a même qui, normalement, doivent travailler uniquement pendant 5 heures, mais le manque de personnel les contraint à augmenter leur volume horaire. Le cas de Abdallah est éloquent. Avant de quitter ce lieu, ce dernier nous a demandé de mentionner dans l?article que pour un travail d?un titulaire professionnel, il ne perçoit qu?un maigre salaire, soit 6 800 DA.