Les résidentes de la Cité universitaire de Dely Brahim II se considèrent comme les oubliées de l'Office national des oeuvres universitaires (Onou). En effet, la plupart d'entre elles sont des ex-résidentes de la Cité U de Béni-Messous, délogées, rappelons-le, pour mettre fin à la mixité. Elles se plaignent d'être tenues à l'écart des promesses de bonne prise en charge faites par les responsables de l'Onou. Logées dans une résidence située dans une zone livrée à une insécurité flagrante, les universitaires se sentent d'autant plus menacées par des descentes nocturnes de quelques individus étrangers. Les exemples ne manquent pas, disait l'une des étudiantes qui, pour étayer ses dires, évoque l'exemple d'un individu qui, un jour, n'a pas hésité à faire une apparition à l'intérieur même de l'un des pavillons. Pis encore, la cité n'est dotée d'aucune barricade devant garantir la sécurité aux résidentes. Il faut signaler dans la foulée qu'au moment où ces étudiantes ont été délogées de la cité universitaire de Beni Messous, la résidence de Dely Brahim II, devant accueillir ces dernières, était toujours en cours de construction. D'ailleurs, à ce jour, la cité en question n'est pas totalement prête pour héberger les nouvelles venues. Pour preuve, l'on évoque aussi l'absence d'un centre sanitaire ou au moins une infirmerie pourrait intervenir en cas d'urgence à l'intérieur de la résidence. Le fait que, d'année en année, les problèmes d'hébergement se répètent, l'on parle déjà de certaines étudiantes qui ont préféré mettre fin à leur cursus, notamment après les événements qui ont secoué, le début de cette année, certaines résidences de l'Algérois à l'instar de la Cité U de Béni Messous. D'ailleurs, la situation jugée catastrophique dans laquelle la résidence de Dely Brahim II s'est embourbée, est, semble-t-il, la conséquence directe de ce qui est survenu, récemment, à la cité mixte de Béni Messous. La gravité de cette situation ne se limite pas à ce stade. Le comble, les coupures fréquentes du courant électrique puis, l'inexistence carrément, depuis au moins une semaine, de l'électricité ne fait qu'ajouter de l'huile sur le feu et remet, décidément, la sincérité des responsables au centre des controverses. C'est vrai, puisque, dit-on, ces derniers ont été saisis à maintes reprises afin de remédier à la situation. «Dites-nous comment peut-on étudier en pleine obscurité?», s'interroge, inquiète, une résidente. Et d'ajouter que «les radiateurs ne fonctionnent pas depuis l'ouverture de la cité». Dans l'incertitude quant à leur avenir, et devant le silence «curieux», affiché par les responsables, ces résidentes ont préféré s'adresser aux instances concernées qui, jusqu'ici, ne veulent, apparemment, pas prendre acte des différentes requêtes qui leur ont été transmises.